Les rideaux de la dixième édition de la Conférence économique africaine sont tirés, avec une détermination de surmonter les défis de la dépendance à l’égard des produits de base, qui représentent plus de soixante pour cent des exportations. Les conférenciers ont pris l’option de se pencher sur le développement inclusif, base d’une lutte contre la pauvreté et les inégalités. De donner priorité aux infrastructures, à la promotion de l’inégalité de genre et l’amélioration de la qualité de l’éducation. C’est ce qui ressort de l’opportunité, offerte par le PNUD et la BAD, d’évaluer l’impact des stratégies de croissances actuelles sur les inégalités ainsi que le développement humain en Afrique. Une vision commune des Africains s’est dégagée et des actions concrètes ont été définies pour la réduction de la pauvreté et des inégalités. L’une des actions, c’est de lutter pour que les Etats africains financent les projets locaux. Les conférenciers ont soutenu la promotion de la recherche de qualité et les intelligences africaines afin de trouver les solutions adéquates sur les questions de la pauvreté et des inégalités.
En effet, la dixième édition de la Conférence économique africaine organisée conjointement par le PNUD et la BAD est désormais à une phase de la mise en œuvre des recommandations formulées à la clôture des travaux. Ouverts le 2 novembre dans le complexe de la Cité de l’Union africaine, les travaux se sont clôturés à Kinshasa, le jeudi 4 novembre 2015, à l’Hôtel du Gouvernement sur le Boulevard du 30 juin.
Le thème choisi pour cette dixième édition est : «Lutter contre la pauvreté et les inégalités dans le Programme de développement pour l’après 2015 ».
Les aspirations majeures de ce thème ont fait rêver les africains non seulement à réaliser une prospérité basée sur la croissance inclusive, mais également à un développement que seule la population doit mener afin de libérer les potentialités des femmes et des jeunes. A la lumière de l’objectif de la Conférence Economique de Kinshasa, il faut noter qu’elle a visé à éradiquer la pauvreté dans toutes ses ramifications à travers des générations, d’une part, et de l’autre, construire une prospérité partagée et équitable au moyen d’une transformation économique.
De ce point de vue, le représentant de la BAD a, avant d’assurer que son institution va continuer à travailler avec la RDC pour la faire prospérer, il a soutenu que cette Conférence a posé les jalons de la problématique de la pauvreté par le fait que les conférenciers ont articulé les idées sur lesquelles les pays africains peuvent rebondir. «Nous saluons les idées novatrices qui ont fait naître des actions sur lesquelles on doit s’engager notamment sur l’emploi, la non exportation, la compétitivité, la santé et l’éducation», s’est-il exprimé.
Le Directeur du PNUD, Ayodele Odusola a soutenu que pour aider l’Afrique à réaliser son ambitieux programme d’éradication de la pauvreté, elle doit mobiliser toutes les ressources productives pour avoir un impact réel dans la vie des pauvres et faire en sorte que les plus vulnérables ne puissent pas tomber au choc de la pauvreté.
Peter Tshibangu