Kinshasa : les magistrats se forment sur le droit du contentieux électoral

Mercredi 20 janvier 2016 - 20:27

Comme il n‘y a pas d’élections sans contentieux, le Conseil suprême de la magistrature forment des magistrats afin d’aboutir à un processus électoral apaisé.

 

Le Conseil suprême de la magistrature (CSM) organise, du 19 au 22 janvier 2015 à la Maison de France de Kinshasa/Gombe, la formation des magistrats de Kinshasa sur le droit du contentieux électoral. Avec le soutien du Projet d’appui à la reforme de la justice (PARJ), cinquante magistrats renforcent leurs capacités en ce moment précis où la RDC se prépare à organiser ces élections générales.

 

Durant quatre jours, les magistrats sélectionnés échangent leurs expériences sous l’expertise de deux facilitateurs tirés dans la corporation Fidèle Kibala, Conseiller à la Cour d’appel de Matadi et M. Monsengo, substitut du procureur général de Matadi. Selon les facilitateurs, le contentieux électoral, c’est un moment de tension qui s’étale sur trois étapes, à savoir avant, pendant et après les élections. Le contentieux part de l’identification et l’enrôlement des électeurs jusqu’à la publication des résultats, en passant par le scrutin lui-même. « Toute élection appelle des contentieux électoraux; d’où l’intervention des magistrats pour rétablir un climat apaisé», a déclaré le formateur Fidèle Kibala. « Notre pays a amorcé un, virage vers les élections; Il faut une mise à niveau des magistrats pour qu’ils sachent comment se comporter vis-à-vis de chaque litige ou contentieux électoral venir », a renchéri le Conseiller à la Cour d’appel de Matadi.

 

A l’ouverture de la formation, le Secrétaire permanent du Conseil suprême de la magistrature, Jean Ubulu a salué l’organisation de cette formation qui d’un apport considérable pour la plupart de magistrats, surtout ceux qui sont en Appel. « Un magistrat doit se remettre continuellement en cause pour renforcer ses capacités et augmenter son rendement», a-t-il déclaré.

 

Magistrat formé, démocratie sauvée

Pour lui, cette formation est placée dans le cadre de la formation continue des magistrats pour la consolidation de la jeune démocratie congolaise. Car le contentieux électoral fait partie intégrante, d’une démocratie. « C’est un exercice normal, mais il faut qu’il y ait une bonne justice », ajoute Jean Ubulu, avant de remercier e PARJ, l’Union africaine et le Royaume de Suède, qui ont accompagné, durant trois ans, le Conseil suprême de la magistrature.

 

Aux bénéficiaires, ce haut magistrat a exhorté à l’assiduité, car demain en cas de contentieux électoral, qu’ils soient utiles. « C’est grâce à eux que le pays va garder sa paix même après l’organisation des élections », a-t-il dit Pour sa part, le régisseur du PARJ, Aurore Decarnieres, a indiqué que cette formation des magistrats de Kinshasa est la dernière activité que le PARJ organise par rapport à l’appui au CSM après trois ans.

 

Le PARJ forme les magistrats dans trois provinces, à savoir le Bas-Congo, l’ex-Kasaï Occidental et la ville de Kinshasa. Avec son appui, un Institut national de formation judiciaire est maintenant en construction et sera opérationnel à 2017. En son sein, toutes les formations y seront désormais assurées, que ce soit la formation initiale pour les magistrats à recruter que la formation continue pour ceux déjà en fonction.

Par RICH NGAPI