Celui qui passait pour un brave agent de la Police Communale et qui n’attirait pas du tout l’attention des habitants des avenues Bandundu et Lusambo, situées non loin de la Maison Communale, a été pris en flagrant délit d’une opération de faux chèque. Le lieutenant Alain Mwamba et sa complice Marie-Jeanne Nganguele hument depuis hier l’odeur nauséabonde de la prison militaire de Ndolo où ils ont été transférés manu militari après leur forfait.
Le lundi 11 avril, ils se sont présentés devant le guichet de l’agence de la BIAC située juste en face de l’arrêt des taxis desservant le quartier Cimetière de Kintambo pour toucher un chèque de l’ordre de deux cent mille Francs Congolais. Lorsque l’agent du guichet a découvert des anomalies sur ce chèque, particulièrement au niveau de la signature du propriétaire, un habitué de cette agence, il l’a immédiatement appelé pour venir d’urgence pour des vérifications d’usage. Ce dernier, ancien agent de cadre dans une compagnie pétrolière, se trouvait heureusement chez sa mère habitant sur l’avenue Chutes de Lofoï. En trente minutes, il s’est présenté devant le guichet où l’agent en question lui a présenté ledit chèque, dont la signature présentait des anomalies.
Immédiatement, il a contesté la signature apposée sur ce chèque et c’est ainsi que l’agent du guichet a fait appel aux deux policiers en faction devant l’agence.
Ces deniers ont invité les deux faussaires au bureau du chef d’agence où ils se sont retrouvés en face du vrai propriétaire du compte chèque. C’est Mme Jeanne Nganguele qui a été la première à tomber en sanglots car ayant reconnu le propriétaire avec lequel ils entretiennent des relations intimes depuis plus d’un an. Mise devant
la réalité, elle est passée aux aveux en incriminant son complice comme la personne qui a imité la signature du propriétaire du chèque.
Comment le lieutenant Alain Mwamba a-t-il pu se procurer ce chèque, a demandé le chef d’agence ? «C’est moi qui ai subtilisé ledit chèque dans la chambre de Alphonse Kasongo le jour où il m’avait chargé d’entretenir sa maison située à l’époque sur l’avenue Bandundu», a répondu Mme Jeanne Nganguele.
Emmenés manu militari jusqu’au commissariat du District de Kintambo, les deux complices ont subi des interrogatoires serrés sur procès-verbaux, avant d’être transférés d’abord au Commissariat provincial de la Ville situé sur l’avenue Ex-24 Novembre. C’est de là qu’ils ont été acheminés à la prison militaire de Ndolo où ils attendent leur procès censé permettre à la Police de remonter toute la filière des faussaires spécialisés dans le vol et la falsification des chèques appartenant à autrui. Car, au cours des interrogatoires au Commissariat du District de Kintambo, deux autres faussaires appréhendés deux jours avant et qui y étaient en détention préventive avaient dénoncé le lieutenant Alain Mwamba comme l’un des chefs des groupes spécialisés dans la falsification des chèques.
Castro