La profession bancaire exhortée à plus d’ingéniosité et de créativité, pour un système bancaire accessible au plus grand nombre et offrir des produits diversifiés à la population. C’est le souhait du gouverneur de la Banque Centrale du Congo exprimé le week-end dans une soirée d’échange de vœux entre la haute direction de l’institut d’émission et l’Association congolaise de banques (ACB). Témoin de la manif, Modeste Bahati Lukwebo, ministre de l’Economie.
Déogratias Mutombo Mwana Nyembo estime que l’année 2016 doit susciter des actions nécessaires à la consolidation de la stabilité financière. Cela, en vue d’un développement durable du système financier congolais, développement nécessaire à l’accès d’un plus grand nombre de Congolais aux services bancaires classiques, a-t-il évoqué.
Au cours de cette année 2016, la BCC poursuivra une orientation prudente de sa politique monétaire et de change. Elle ne réagira qu’en cas de choc majeur susceptible de perturber durablement la stabilité du cadre macroéconomique national, a insisté l’autorité monétaire. La BCC, a-t-il ajouté, va veiller notamment à amortir l’impact de la politique budgétaire à travers une régulation appropriée de la liquidité bancaire, afin de demeurer dans l’objectif d’inflation de 3,4% fixé pour 2016.
Le gouverneur de la BCC n’a pas manqué de saluer l’adoption par le gouvernement, des réformes structurelles en vue de préserver la stabilisation et de relancer l’activité financière face aux effets néfastes de la conjoncture économique internationale. Déogratias Mutombo a souligné la nécessité de voir l’ACB accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre de ces reformes. Pour ce faire, un cadre de concertation et d’échange sera mis en place en vue d’initier des réflexions profondes sur des thématiques qui concernent le système bancaire.
Dressant le bilan de la situation économique et financière tant internationale que nationale au cours de l’année 2015, le patron de la BCC a indiqué que l’activité économique mondiale a enregistré un ralentissement concernant la baisse de la demande dans les pays avancés, qui a induit toute une cascade des baisses des indicateurs économiques. Selon lui, cette chute entraîne un cycle infernal. Il est certes difficile de sortir de cette passe, mais pas impossible.
L’ENGAGEMENT DE L’ACB A ACCOMPAGNER
LE GOUVERNEMENT DANS LA CONCRETISATION DE CES REFORMES
Le président de l’Association congolaise des banques a affirmé la détermination de tous ses 18 membres à apporter leur contribution à la mise en œuvre des 28 mesures du gouvernement. En plus, l’ACB est prête à investir pour étendre le réseau bancaire. Elle s’engage aussi à financer le secteur privé(PME) et proposer à ces clients, des crédits adaptés. Toutefois, il a reconnu que les banques sont les accélérateurs de la croissance économique.
Par ailleurs, le président de l’ACB a, à cette occasion, plaidé pour la libéralisation du code des assurances. D’après lui, sa structure est disposée à collaborer avec le gouvernement congolais et la BCC pour le futur du système financier.
Enfin,Michel Losembe a fait le point des activités du bureau de l’ACB qui s’achève au cours de cette année 2016, après trois ans de services rendus à la nation congolaise. Ce bilan est jugé positif, hormis les défis à relever, a-t-il rappelé. Le patron de l’ACB invite ses membres à se serrer les coudes pour surmonter l’étape du ralentissement de l’économie mondiale. Des mesures idoines sont les bienvenues pour y arriver, a-t-il mentionné. Mathy MUSAU