La BCC réaffirme la nécessité de diversifier l’économie

Mardi 6 septembre 2016 - 14:03
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Tous les experts sont unanimes au réajustement du cadre macroéconomique. A la Banque centrale du Congo (BCC), l’on réaffirme la nécessité de diversifier l’économie nationale.

 

Pour le redécollage de l’économie, le gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), Deogratias Mutombo Mwana Nyembo, a toujours été favorable à la diversification de l’économie nationale.

 

Au cours de sa huitième réunion ordinaire tenue hier lundi 5 septembre à Kinshasa, le Comité de politique monétaire (CPM) a réitéré « ses recommandations sur la nécessité d’accélérer les réformes favorables à la diversification de l’économie nationale, en vue de réduire sa vulnérabilité face, notamment, aux chocs exogènes ».

 

Abordant la question de la croissance économique au cours du point de presse d’après-réunion, Deogratias Mutombo a indiqué qu’il est important que l’on se mette au travail avant d’espérer à des retombées profitables. « La croissance, on ne l’attend pas au bureau. On ne peut donc espérer à une croissance grâce aux efforts des autres. Il faut la chercher à travers des actes concrets. C’est le seul remède dont la RDC a besoin aujourd’hui, car la dégradation au niveau international ne fait que se poursuivre. Si on reste inerte, la nation congolaise risque d’être surprise un jour par un décrochage difficile à contenir», a-t-il affirmé.

 

Le gouverneur de la BCC et président du CPM est par ailleurs d’avis qu’« aujourd’hui cette basse de devises, cette dépréciation monétaire et autres risques dont est victime la RDC ne sont que des conséquences d’une dépendante à d’autres produits d’exportation et de l’insuffisance de notre production intérieure ».

Selon Deogratias Mutombo, les besoins en économie pour importer sont de l’ordre de plus de 82 millions de dollars américains. « Nous importons, presque tout ce que nous consommons. La production intérieure ne parvient pas à couvrir les besoins des populations congolaises », a-t-il renchéri.

 

Sur le marché des biens et services, le CPM a noté que la cadence de formation des prix intérieurs, au mois d’aout, s’est accéléré à 0,570°h en rythme mensuel après 0,564% un mois plus tôt et 0,063% à la période correspondante de 2015. En cumul annuel, l’inflation s’est établie à 2,262%. En prolongeant les tendances, l’inflation se situerait à 3,5% et en glissement annuel à 2,6% contre un objectif de 4,2% à fin décembre 2016.

 

Le CPM s’est dit préoccupé par l’évolution du taux d’inflation qui est liée à la dépréciation du franc congolais couplée à la mesure portant augmentation des prix du carburant à la pompe. Il demeure, cependant, vigilant face à cette situation et ne ménagera aucun effort pour que l’évolution des prix reste dans des proportions acceptables.

Par Olivier KAFORO