La CENI conditionne la tenue des élections au consensus politique

Jeudi 7 janvier 2016 - 09:18
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Dans sa tournée auprès des représentants des confessions religieuses, le président de la Céni explique les enjeux et défis du processus électoral.

 

La Commission électorale nationale indépendante (Céni) poursuit sa série de consultation des parties prenantes au processus électoral. Pendant que les acteurs politiques se recherchent pour organiser le dialogue, la Centrale électorale a choisi de commencer ses échanges avec les confessions religieuses.

 

Après l’Eglise catholique, la communauté musulmane et les églises indépendantes du Congo, hier mercredi 6 janvier, c’était le tour des églises Kimbanguiste et de réveil de recevoir les membres du bureau de la Céni. Le président, Corneille Nangaa, était accompagné du vice-président Norbert Basengezi et du rapporteur Jean Pierre Kalamba Ngalula.

 

Partout où il est passé, le message était le même, « Nous sommes venus échanger avec nos pères spirituels sur l’état d’avancement du processus électoral », a indiqué Nangaa.

 

Le président de la Céni a expliqué à ses hâtes qu’après une évaluation faite au début de son mandat, un certain nombre de questions ont trouvé des réponses. D’autres dépendent d’autres institutions, notamment le Parlement qui doit voter deux lois majeures, et surtout le gouvernement qui doit disposer le financement du processus électoral. «Que chaque institution prenne ses responsabilités », a lancé Nangaa.

 

DES QUESTIONS SANS REPONSES

Mais il y a des questions qui exigent un consensus afin de permettre à la Céni d’avancer. C’est, entre autres, la révision du fichier électoral. Faudra-t-il une révision partielle ou globale ? Il y a 23 000 candidats inscrits à l’élection provinciale, que va-t-on faire d’eux ? Mais il y a aussi l’agencement de différents scrutins : faut-il commencer par la base ou privilégier uniquement la présidentielle et les législatives nationales ? L’autre dilemme, c’est le dysfonctionnement institutionnel, notamment entre les deux chambres du Parlement, le Sénat siégeant depuis 2007.

« C’est aux politiques de dégager un consensus autour de ces questions, mais nous avons des considérations techniques que nous exposerons au moment opportun afin d’arracher le consensus », a déclaré le président de la Céni.

 

Par rapport à la publication du calendrier électoral, Nangaa s’est voulu réaliste. « Nous voulons recueillir le maximum de chance possible afin que le calendrier soit consensuel et exécuté », a-t-il dit.

 

Au nom de l’Eglise Kimbanguiste, le pasteur Elebe Katalay a salué la démarche du bureau de la Céni. « Nous avons été sollicité pour apporter notre contribution surtout spirituelle pour la paix, c’est ce que nous faisons déjà, quant à la suite nous attendons les orientations que va donner le chef », a-t-il déclaré.

 

La seconde étape était celle des représentants des églises de réveil regroupés autour de leur représentant légal, Kankienza Muana Mboo, en son église de Limete. Ici, le président de la Céni a retracé le parcours du processus électoral depuis les scrutins de 2006. Corneille Nangaa a indiqué que la Céni devra organiser globalement onze scrutins dans un cycle électoral qui n’a plus que 11 mois, avec un budget de plus d’un milliard de dollars américains.

«L’Eglise du réveil s’engage à accompagner le processus électoral en mobilisant plus de 10 millions de ses fidèles à l’action de la Céni », a-t-il indiqué.

 

Par RICH NGAPI

 

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