La Ceni refuse de chercher le sexe des anges !

Mardi 24 février 2015 - 10:55

La centrale électorale a mis fin à toutes les spéculations autour du calendrier global. Répondant à la frange de la classe politique qui voulait que le calendrier publié le 19 février soit revu dans le but de dégager un consensus au sein de la classe politique congolaise, la Ceni a fait savoir que la chose était impossible.

Un peu comme le Chef de l’Etat qui, devant le corps diplomatique prévenait que la Rdc n’a pas pour vocation de cogérer la chose publique avec un club de diplomates, la Ceni a rappelé qu’elle n’avait pas pour vocation de cogérer les questions électorales avec la classe politique ou la société civile.

Il n’existe à proprement parler aucune disposition légale autorisant pareille manœuvre. Il faudra donc arrêter de rêver. Au lieu de spéculer ou de chercher comment inventer mille et une pirouettes, les politiciens doivent plutôt se préparer aux élections.

En effet, des contraintes et obstacles qui se dressent sur le chemin, la Ceni n’entend se laisser distraire par rien ni personne. Le seul obstacle qui pourra l’arrêter sera le manque de moyens financiers ou le retard dans la mise sur pied d’instruments légaux et juridiques indispensables à l’organisation des élections.

Ceci dit, la Ceni travaille sans désemparer et se prépare à surprendre désagréablement tous ceux qui croient que le train de l’histoire va s’arrêter au gré des combines et arrangements politiciens.

Délai butoir

Disons-le ouvertement : la publication du calendrier global piège tout le monde : le Gouvernement, le ParIement, l’Opposition, la Majorité ainsi que la Communauté internationale. L’échec, comme le succès dans l’application de ce chronogramme engage et implique tout le monde. D’autant que ledit chronogramme est assorti de la charge budgétaire.

Tout le monde sait qu’il faut plus d’un milliard de dollars pour épuiser tout le processus électoral tel qu’il ressort du calendrier global. Au lieu de se jeter dans le débat sur le sexe des anges, tout le monde devrait se battre en vue de mobiliser les moyens nécessaires et ôter ainsi tout prétexte au non respect du calendrier global.

Ainsi, le vrai débat, le vrai consensus et les véritables démarches doivent tourner autour de la mobilisation des moyens. Tout autre débat serait de la pure et simple distraction.
II faudrait que l’Opposition, qui se montre très pointilleuse sur la question des élections, particulièrement le respect des délais, batte le pavé partout au monde en vue de sensibiliser les différents partenaires sur l’impérieuse nécessité qu’il y a à mobiliser les fonds nécessaires.

Sur un autre registre, la même Opposition devrait faire pression pour que l’arsenal juridique indispensable pour la tenue des élections soit disponibilisé à temps. C’est ça la vraie bataille dans laquelle il faut se jeter. Cela est d’autant plus fondamental que la passation du pouvoir est garantie pour le 20 décembre 2016. A condition de travailler dans le sens de faire respecter ce délai butoir.
LP