Joseph Kabila a pris, hier lundi 26 janvier, une ordonnance pour promulguer la loi électorale, portant création et organisation de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Une loi dont le projet, pendant son examen au niveau du Parlement, avait divisé la classe politique.
Il a été même à la base de nombreuses manifestations organisées par le peuple congolais, à travers plusieurs villes du pays, pendant trois jours durant, pour contester l’article 8 de cette loi électorale, dans son alinéa 3, conditionnant la tenue des élections tant présidentielle que législatives nationales par le recensement de la population.
Seconde lecture
C’est ainsi que le Sénat, dans le cadre de la seconde lecture du projet de loi électorale, avait amélioré la disposition qui a été l’objet de contestation avant de voir la commission paritaire de la chambre haute et chambre basse extirper simplement le fameux alinéa 3 posant problème, sur l’instruction d’Aubin Minaku, président de l’Assemblée nationale.
Ainsi, à peine adopté au niveau du Parlement, soit un jour après, la fameuse loi électorale vient d’être promulguée par le chef de l’Etat, Joseph Kabila, pour son application.
Ce qui étonne, c’est la vitesse dans laquelle le locataire du Palais de la Nation a procédé à la promulgation de cette loi électorale qui a été à la base des incidents survenus notamment à Kinshasa du 19 au 21 janvier 2015.
Glissement
L’opposition congolaise, dans son ensemble, ne voulait pas de cette loi révisée qui allait permettre le glissement du mandat du chef de l’Etat et de celui des députés nationaux au-delà.
Alors qu’une partie de la majorité présidentielle, à l’occurrence l’aile dure, tenait à tout prix à faire passer cette loi. Il a fallu l’intervention du peuple congolais, la vraie majorité sortir sur la rue et après des morts pour voir la disposition qui posait problème être élague. Des observateurs avertis soutiennent que, le chef de l’Etat, en promulguant dans un temps record la loi électorale portant création et organisation de la CENI, a voulu, lui aussi, décrisper la situation déjà très tendue au pays.
Par LKT