La Majorité présidentielle se met en alerte !

Mercredi 18 mai 2016 - 12:29

Après avoir longtemps observé la situation de blocage dans laquelle se trouve plongé le processus du Dialogue et l’impasse politique qui va avec, la Majorité est sortie de ses gonds.

 

Elle se rappelle que c’est depuis le 28 novembre 2015 que le Chef de l’Etat a signé l’ordonnance convoquant le Dialogue politique. A raison d’une semaine pour là mise en place du comité préparatoire, de deux semaines pour le Dialogue proprement dit et d’une autre semaine pour la clôture, c’est donc fin décembre que la classe politique congolaise aurait mis fin à la crise politique qui couve au pays.

 

Même alors, lorsque le Facilitateur revient début avril relancer le processus du Dialogue, tout serait déjà fini fin avril ou début mai suivant son chronogramme.

Mais voici que les choses piétinent et rien n’avance. Au contraire, Tshisekedi vient de sortir une nouvelle exigence. Il faut que l’Onu, l’Union européenne, l’OIF et les USA désignent des délégués pour accompagner Edem Kodjo.

 

A bout de patience, la MP qui a déjà déposé la liste des membres devant constituer le comité préparatoire, a explosé. Elle interroge l’opinion: qui sera responsable de l’impasse si l’on n’arrivait pas à respecter les délais constitutionnels?

 

Le camp présidentiel rappelle que si tout avait démarré fin novembre 2015, l’on serait resté dans les délais. Mais à cause des manœuvres dilatoires de l’Opposition, la crise politique ne fait que s’amplifier.

 

Dérapages

Face au topo en présence, la Majorité prévient : les responsables du blocage actuel doivent s’assumer jusqu’au bout. La famille politique du Chef de l’Etat refuse ainsi de se laisser sous le chantage de qui que ce soit lorsque l’heure du compte à rebours va bientôt sonner.

 

C’est ici que l’arrêt en interprétation de la Cour constitutionnelle de l’article 70 tombe à point nommé. En effet, poursuivent les stratèges de la MP, si les manœuvres d’obstruction du moment visent à préparer les conditions d’un coup de force contre l’ordre institutionnel en vigueur, les acteurs desdites manœuvres n’ont qu’à bien se tenir.

 

Fort de l’arrêt de la Haute Cour, la Majorité est décidée de faire barrage à toute personne qui rêve d’un coup de force au pays.

 

Les Hauts Magistrats de la République ont défétichiser la date 19 décembre. Tant qu’il n’y aura pas Dialogue et tant qu’il n’y aura pas des élections, le 19 décembre 2016 sera une date tout aussi ordinaire que les autres dates du calendrier.

 

Pour dire vrai, après analyse de la situation politique actuelle, la Majorité se prépare à toute éventualité. Et tout indique que son sévère avertissement constitue une déclaration de guerre.

Il ne faut donc pas croire qu’un camp pourra faire peur à l’autre. En invoquant le peuple et la Constitution, chacun peut s’autoriser des dérapages qui risquent de conduire le pays vers la catastrophe. Au lieu de privilégier un agenda caché, il est plus que temps de s’engager résolument en faveur du Dialogue.

Par LP