Dans un communiqué, la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a annoncé samedi avoir ouvert une enquête pour « inconduite » en lien avec des « allégations d’atteintes et d’exploitations sexuelles » qui auraient été commises par des Casques bleus tanzaniens dans la partie Est de la RDC.
» Ces allégations visent des personnels des Nations unies du contingent tanzanien de la brigade d’intervention dans le village de Mavivi, près de Beni » dans la province du Nord-Kivu, indique un communiqué daté de vendredi et publié samedi.
Dès le 23 mars, sitôt informé, la Mission a immédiatement dépêché sur le terrain une équipe d’intervention, sous la direction de l’Unité de Conduite et Discipline, afin de vérifier les faits.
Les résultats préliminaires indiquent que des éléments de preuve concordants liés à des rapports sexuels monnayés et des relations sexuelles avec des mineurs seraient établis.
Des demandes de reconnaissance de paternité ont également été formulées. L’UNICEF et ses partenaires fournissent un appui médical et psychosocial aux victimes. Dès que des informations supplémentaires seront disponibles, elles seront mises à jour et diffusées.
Tous ces éléments ont été communiqués à la fois aux autorités tanzaniennes par le canal de la Mission permanente de la République-Unie de Tanzanie à New York, et aux autorités congolaises sur le terrain.
Conformément à la politique de Tolérance Zéro du Secrétaire général des Nations Unies, et à la résolution 2272 (2016) du Conseil de sécurité de l’ONU, ces allégations font l’objet d’une enquête diligente et approfondie.
Si les faits sont avérés, ils seront suivis de sanctions. Les responsables présumés sont consignés dans leurs camps pour les besoins de l’enquête, a assuré la Monusco.
Ce soupçon d’abus sexuels intervient alors que les Nations unies ont ouvert une enquête sur de nouvelles allégations » extrêmement troublantes » de violences sexuelles, y compris de bestialité, exercées en Centrafrique par des Casques bleus et des soldats de la force française Sangaris.
Par Godé Kalonji