Malgré «l’incapacité » de la Ceni d’organiser la présidentielle et les législatives en novembre 2016, la Monusco en appelle au respect du délai constitutionnel.
La Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco) s’en tient au respect du délai constitutionnel pour la tenue des élections de novembre 2016. Elle l’a fait savoir au cours de sa conférence de presse du mercredi 6 avril à Kinshasa. « Pour l’instant, au niveau des Nations unies, conformément à la résolution 2277, c’est clair : le processus électoral doit tenir compte de délai constitutionnel qui a été réitéré par Ban Ki-moon lors de son passage ici. Je pense que c’est important que les acteurs politiques puissent réagir en se disant que ce délai constitutionnel peut et doit être respecté », a déclaré le porte-parole a.i de la Monusco et directeur de l’information publique, Charles Bambara. Avant d’ajouter que l’Onu a soutenu, par la voix de son secrétaire général, l’organisation du dialogue pour « qu’on se mette d’accord sur la feuille de route politique ». Pour Charles Bambara, cette «feuille de route politique » va essayer de déterminer « ce que l’on doit faire et dans quel délai». A en croire le porte-parole ai de la Mission onusienne en RDC, le Conseil de sécurité constate avec une « profonde préoccupation» les retards dans les préparatifs de l’élection présidentielle. Il s’inquiète également du fait que l’opération de l’actualisation n’ait pas encore commencé.
Par ailleurs, le Conseil de sécurité a exprimé sa «vive préoccupation » face au rétrécissement de l’espace politique en RDC. Qui s’est traduit, selon lui, «par les récentes arrestations et détentions de membres de l’Opposition politique et de représentants de la Société civile et par les restrictions imposées à des libertés fondamentales comme la liberté d’expression et d’opinion ».
D’après le calendrier électoral publié en février 2015, les élections présidentielle et législatives sont fixées en novembre 2016. Mais, la Centrale électorale évoque les contraintes qui rendent impossible la tenue de ces scrutins dans le délai constitutionnel. Parmi ces contraintes, il y a, entre autres, le problème technique lié à la révision du fichier électoral qui pourrait prendre, selon la Céni, au maximum 16 mois, et celui du financement du processus électoral.
Par LC