La MPP dénonce l’acharnement politico-judiciaire contre Pascaline Kudura

Mardi 3 février 2015 - 13:34

Cette plateforme accuse la MP de neutraliser tous les leaders politiques de l’Opposition qui se sont mobilisés pour contrer son plan de conservation du pouvoir au-delà de 2016

Dans une déclaration lue hier lundi 2 février 2015 à Kinshasa par Charlotte Mivilu, membre du bureau politique et chargée des relations avec les partis et regroupements politiques, la Majorité Présidentielle Populaire (MPP), plate-forme politique de l’Opposition qui revendique la vérité des urnes, dénonce le harcèlement politico-judiciaire contre sa porte-parole Pascaline Kudura par la Majorité au pouvoir.

Cette structure informe l’opinion tant nationale qu’internationale qu’en date du 30 janvier 2015 à 12h50, Pascaline Kudura Kasongo, porte-parole de la MPP, a fait l’objet d’une interpellation policière à Kinshasa alors qu’elle se trouvait dans sa résidence, de la part des policiers munis d’un mandat d’amener en son nom. Dès que l’information de son arrestation a commencé à circuler, malgré le blocage d’internet, SMS, réseaux sociaux et médias progressistes en RDC, un collectif d’avocats des Droits de l’Homme s’est immédiatement constitué pour lui prêter assistance.

Les inquiétudes des membres et sympathisants de la MPP étaient causés par la vague d’arrestations des leaders de l’Opposition politique en RDC, après les manifestations politiques et populaires du 19-20-21-22-23 janvier 2015 contre la loi électorale proposée par le SG du PPRD et ministre de l’Intérieur, visant à subordonner la tenue des élections générales et locales à un recensement général de la population, afin de permettre à l’actuelle majorité de se pérenniser au pouvoir au-delà de la durée légale des mandats politiques, y compris celui présidentiel.

La MPP rappelle que bien avant Pascaline Kudura, des leaders de l’Opposition et de la Société civile à l’instar des députés nationaux Eugène Diomi Ndongala, Jean Bertrand Ewanga, Jean-Claude Muyambo, Vano Kiboko, de Messieurs Kabatshi, Eric Kikunda, Firmin Yangambi, Ernest Kiaviro, Dr Kanku… ainsi que Christopher Ngoyi, ont également fait l’objet d’arrestations. Ce, en violation de l’article 19 de la Constitution. De même que plusieurs combattants, militants ainsi que des étudiants arrêtés à Kinshasa et à l’intérieur du pays du fait de leur participation aux dernières manifestations contre la révision de la loi électorale.

Dans ce contexte politique exécrable et totalitaire, peut-on lire dans la déclaration, la MPP et le collectif d’avocats venus défendre Pascaline Kudura constatent qu’ » un montage judiciaire similaire à celui orchestré contre Jean Claude Muyambo, a été mis en place pour arrêter Mme Kudura sur le champ, et sur base d’une fausse accusation de Stellionat, alors que le vrai objectif visé par le pouvoir est celui de neutraliser tous les leaders politiques que se sont mobilisés pour contrer le plan de l’actuelle majorité de conservation du pouvoir au delà de 2016 « .

Cela étant, la MPP tient à condamner avec la dernière énergie la chasse à l’homme dont font l’objet ses membres depuis l’arrestation politique d’Eugène Diomi Ndongala.

Elle dénonce les procédures judiciaires expéditives et autres menaces à l’endroit des étudiants, et exige la libération sans conditions de tous les détenus politiques.

Dans cette atmosphère de crispation politique extrême, les membres exécutifs de la MPP invitent le peuple congolais à demeurer vigilants, car Mme Kudura sera de nouveau interpellée aujourd’hui mardi 3 février 2015 dans la matinée.

Ils exhortent les magistrats saisis de différents cas à ne dire que le droit, rien que le droit, en s’abstenant d’obéir aux injonctions politiques qui instrumentalisent la Justice à des fins politiques, dans le but de museler l’opposition politique en RDC.

A noter que quelques figures de l’Opposition à l’instar de Jean-Claude Vuemba (MPCR), Koloso Sumahili (RCD/K-ML), Jacques Chalupa… étaient présentes à cette déclaration de la MPP.

Par LM