Il veut donner le contenu politique, juridique et constitutionnel à la transition qu’il prône depuis un mois. Dans cette situation d’impasse où le calendrier électoral est bloqué et surtout face au risque d’affrontement entre les deux camps, l’opposant pro-dialogue, Steve Mbikayi mobilise toutes les intelligences de sa plateforme pour donner la forme constitutionnelle à sa proposition de transition. Il reste confiant que pour aller à de bonnes élections, il faut à tout prix une transition. Ainsi, leaders et cadres des partis membres de la Nouvelle Classe politique et sociale sont en conclave de deux jours à Limete pour formaliser cette idée. Que faire d’autant plus qu’il est impossible aujourd’hui d’organiser les élections dans le délai constitutionnel, s’interroge Mbikayi pour qui seule la transition s’impose pour éviter le vide et la violence. Le leader du Parti Travailliste affirme avoir pris son courage pour dire tout haut ce qu’aucun politicien n’osera. A haute voix, Steve Mbikayi soutient que si la commission électorale nationale indépendante doit commencer par organiser les élections locales, municipales, urbaines en passant par les provinciales, les sénatoriales, celles de gouverneurs pour terminer avec les législatives nationales et la présidentielle, le glissement sera effectif. Au lieu de mentir le peuple, il faut avoir le courage de lui dire la vérité, se targue l’ancien syndicaliste. Le chef de file de l’Opposition Nationaliste précise que la transition est une idée made in Ncps et donc, il ne s’agit pas, selon lui, d’une invention des caciques du régime. Nous allons préciser un schéma clair de la transition et comment elle va se faire par rapport à la constitution et aux enjeux actuels parce que continuer à parler du respect du délai constitutionnel est une démagogie. A l’issue des travaux du conclave, les participants produiront un document de sortie de crise que le leader de la Ncps soumettra aux deux familles politiques et à la société civile. Steve Mbikayi promet d’aller expliquer son schéma à un grand nombre d’acteurs pour avoir plus d’inclusivité. Mais inclusivité qui n’est pas à confondre avec l’unanimité, assure-t-il.