La police nationale à l’école de la sécurisation du processus électoral

Lundi 27 juillet 2015 - 17:17

Du 23 au 25 juillet, des éléments de la Police nationale congolaise (PNC) ont participé à un atelier sur les mécanismes de la sécurisation des élections, les différentes dotations et les moyens dont dispose le gouvernement pour cette sécurisation, les moyens de communication, le recyclage des policiers ainsi que la sensibilisation.

Autrefois dépendante de l’appui de la communauté internationale pour la sécurisation des élections, précisément celles de 2006 et 2011, la République Démocratique du Congo s’estime désormais capable de relever seule ce défi.

Selon le commissaire général de la PNC, le général Charles Bisengimana, la République Démocratique du Congo a atteint aujourd’hui la maturité et peut compter sur ses propres moyens pour relever le défi de la sécurisation de ces échéances électorales.

A en croire Charles Bisengimana, la PNC a atteint un niveau de professionnalisme susceptible de prévenir des cas de violence, à l’image de ce qui avait été observé lors des élections passées et toute la communauté policière entend preuve, non seulement de professionnalisme, mais aussi d’un sens élevé d’abnégation.

Promesse d’exemplarité

Et de poursuivre : “ Nous rappelons le satisfecit du commandant suprême, qui a reconnu notre professionnalisme dans la sécurisation du cycle électoral de 2010 et 2011. Nous veillerons à ce que les cas de violence, jadis enregistrés ci et là lors du cycle précité, soient efficacement enrayés. Nous sommes aguerris dans l’art de l’anticipation et de la prévention. “Concernant le processus électoral en cours, la sécurisation sera assurée grâce à l’intervention des trois catégories des structures qui sont supervisées par le Comité de Pilotage pour la Supervision des Elections (CPSE), à savoir le Centre national des opérations de sécurisation du processus électoral (CNO); les Centres provinciaux de sécurisation du processus électoral (CPO) et les Centres locaux de sécurisation du processus électoral (CLO), confiés principalement à la police, à tous ses échelon et à laquelle se joignent les autres services de sécurité tels que les FARDC l’Agence Nationale de Renseignement (ANR), la Direction Générale de Migration(DGM) et d’autres services comme la Société Commerciale des Transports et Ports(SCTP), la Société Nationale des Chemins de fer du Congo (SNCC), la Régie des Voies Aériennes (RVA), etc.

Sécuriser tous les intervenants dans les élections

Concernant la sécurisation des élections proprement dites, il y a lieu de signaler qu’elle se fera sur une double dimension.

D’abord, la dimension de la sécurisation des différentes étapes des élections, en l’occurrence, les opérations pré-électorales, les campagnes électorales, les activités électorales, la proclamation des résultats provisoires, la proclamation des résultats définitifs et le contentieux. Ensuite, la dimension de la sécurisation physique qui consiste à sécuriser les candidats, les électeurs, les membres de la Commission Electorale Nationale indépendante (CENI), du matériel électoral, les édifices, les journalistes accrédités, des témoins et autres membres de la communauté tant nationale qu’internationale.
A travers cet atelier de trois jours, le Groupe technique pour la sécurisation des élections a donc convié les participants à réfléchir sur des sujets jugés importants, afin d’aboutir à des élections générales apaisées en RDC. L’atelier a été ouvert par le vice-Premier ministre, ministre en charge de l’intérieur et sécurité, Evariste Boshab.

Par ASIYESHINDWA

 

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