La RDC peut prétendre à des compensations sur le marché de carbone

Mardi 29 décembre 2015 - 09:57

La RDC est entrée dans la phase d’investissement de la REDD+, notamment avec le lancement, le jeudi 24 décembre au salon Okapi de l‘hôtel Venus, à Gombe, du projet de gestion améliorée des paysages forestiers.

 

Pour le ministre Bopolo, les interventions du projet vont générer des résultats mesurables en termes de réduction des émissions pour lesquelles le pays pourra prétendre à des compensations à travers des mécanismes basés sur des résultats comme le Fonds carbone de la Banque mondiale, les accords bilatéraux ou le marché de carbone. C’est d’ailleurs ce mécanisme qui garantira la durabilité des activités proposées par le projet.

 

Avec la démarche systémique intégrée pour lutter contre les causes directes et sous-jacentes de la déforestation et de la dégradation des forêts, a ajouté le ministre, la RDC a soumis un plan d’investissement qui a été approuvé par le sous-comité du PIF du 30 juin 2011 pour un montant de 60 millions USD, don à mettre en œuvre en, étroite collaboration avec la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque mondiale (BM).

 

Le don d’investissement du PIF de la RDC comporte trois programmes géographiques relatifs à des points chauds de la déforestation et de la dégradation des forêts, à savoir le bassin de Kinshasa, le bassin de Mbuji-Mayi-Kananga et le basin de Kisangani. A cela, il faut ajouter deux programmes transversaux, à savoir un programme dédié à la facilitation des activités du secteur privé pour réduire les émissions liées à la filière bois énergie et programme de petites subventions.

 

Le projet de gestion améliorée des paysages forestiers ainsi lancé est issu du plan d’investissement forestier.de la RDC. C’est même l’un de deux programmes-mission de la phase d’investissement de la REDD+ en RDC. En phase avec le 4è pilier du document de stratégie de la croissance et de réduction de la pauvreté de 2ème génération 2012-2016, le projet est conforme au programme décennal national 2011- 2021 environnement, forêt, eau, biodiversité 2 du ministère.

 

Concernant l’ancrage institutionnel du projet, on retient qu’il est exécuté en mettant en œuvre la recommandation issue de la 3ème revue unique des projets, les programmes soutenus par la BAD et la BM tenue en mars 2013 et qui a décidé d’utiliser graduellement le système-pays pour tous les nouveaux projets en lieu et place des unités de gestion faisant office d’organes fudiciaire.

 

COÛT DU PROT : 36.9 millions USD

C’est dans ce cadre, le 19 novembre 2015, par arrêté ministériel n°008, il a été, mise en place de la’ structure du Programme d’investissement pour la forêt. Ceci pour donner corps à cette dernière recommandation. A cet effet, une cellule de coordination a été mise en place au sein du secrétariat à l’Environnement, sous la supervision technique de la Direction du développement durable pour assurer le lien avec la REDD+.

 

S’agissant du coût du projet, il est estimé à 36.9 millions USD, pour une durée totale de 50 mois dont la clôturé est fixée du 30 juin 2020. Sur le plan technique, outre le budget national de coordination dédié au secrétariat technique de l’Environnement, la stratégie de mise en œuvre des activités sur le terrain a été conçue en fonction de la spécificité de trois composantes techniques du projet.

 

La première concerne la réduction des émissions dans ce qui fut le district des Plateaux, actuellement inclus dans la nouvelle province du Maï-Ndombe. II s’agit ici de combiner l’approche d’utilisation de termes sur la gestion avec un accent sur la gestion de terres. Pour ce faire, le ministère de l’Environnement a fait appel au WWF pour opérer sous le statut de maître d’ouvrage délégué, avec lequel il a été procédé à la signature d’une convention d’un montant de près de 9.2 millions USD, soit près de 25% du budget total du projet.

 

La 2è composante du projet se concerne sur le secteur privé et la réduction des émissions liées à la consommation durable du bois énergie. Il sera ainsi procédé à un appel à proposition pour soutenir les investissements en agroforesterie et pour structurer le secteur des foyers améliorés.

 

La 3è composante touche les zones des provinces du Bandundu, du Kongo Central et de la ville de Kinshasa, le long de la route nationale n°1 sur l’axe Océan-Kenge. Il s’agit d’appuyer le changement des pratiques paysannes pour la promotion de l’agroforesterie à petite échelle, afin d’accroître le stock de carbone et améliorer le système de production.

 

Pour matérialiser cette composante, il est fait appel à 7 agences locales d’exécution dont les conventions signées avec le projet totalisent près 6.6 millions USD. La cérémonie de signature de la convention a, par ce biais, consacrer une allocation totale de 15.8 millions USD, soit 43% du budget total du projet en maîtrise d’ouvrage délégué.

 

Par ST AUGUSTIN K.