La VSV déplore le retour en force de la dictature en RDC

Lundi 19 janvier 2015 - 12:04

« La démocratie en danger en RDC avec des répressions violentes et sanglantes des manifestations pacifiques ‘tel est le thème développé par la Voix des Sens Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) au cours de sa conférence de presse tenue hier dimanche 18 janvier à Kinshasa, pour faire le point sur la répression violente et sanglante des manifestations pacifiques de l’opposition politique par les autorités congolaises. Ainsi, ce dernier temps, les membres, cadres et responsables de nombreux partis politiques de l’opposition dont des députés nationaux sont victimes d’une répression inouïe, violente et sanglante de la part des policiers et des militaires de la Garde Républicaine. Ce qui fait craindre la VSV de voir la RDC rentrer à l’époque de dictature. L’Ongdh dénonce le comportement de la police nationale congolaise et des militaires qui, selon elle, tiraient à balles réelles sur la population venue nombreuse les 11 et 12 janvier 2015 pour répondre à l’appel de l’opposition protestant contre le projet de loi électorale. Pour la VSV, ce projet de loi n’est qu’une façon subtile ou mieux un stratagème visant à faire prolonger le mandat du président Joseph Kabila au-delà de 2016.

Mise en garde de la VSV

I es craintes de l’opposition politique se justifieraient également par la volonté de la majorité au pouvoir de conditionner la tenue des élections présidentielle et législatives par le recensement de la population, pouvant s’étendre jusqu’au delà de 2016, estime l’Ongdh. La VSV fustige la politique de répression violente et sanglante, sous divers prétextes, des manifestations pacifiques de l’opposition politique pourtant faisant parties de l’expression de la démocratie.
L’Ongdh pense qu’il est inadmissible que dans un pays qui se veut un Etat de droit, le respect des libertés publiques soit constamment menacé et foulé au pied par le régime de Kinshasa. Elle rappelle aux autorités congolaises que es droits et libertés fondamentales de la population congolaise doivent toujours être protégés et respects sans faille et ce, conformément aux instruments nationaux, régionaux et internationaux relatifs aux droits humains.
La terreur et la peur distillées par le régime de Kinshasa, avec des déploiements et instrumentalisations à souhait de certains éléments de la PNC, des agents de Service de sécurité, des militaires de la Garde Républicaine afin d’intimider la population et l’empêcher de s’exprimer à travers des manifestations pacifiques ne contribuent nullement la consolidation de la démocratie en République Démocratique du Congo mais plutôt prouvent à suffisance le retour en force de la dictature dans ce grand pays au cœur de l’Afrique.
La Police Nationale Congolaise doit demeurer apolitique et ne doit intervenir que pour l’intérêt supérieur de la nation car elle est là pour la population congolaise et non au service d’un individu ou groupe d’individus. Les forces de l’ordre doivent éviter d’exécuter des ordres manifestement illégaux tels que commettre les violations des droits humains. La VSV condamne et dénonce le fait que des policiers instrumentalisés aient effectivement tiré à balles réelles sur les manifestants pacifiques et non armés. Le bombardement des sièges des partis politiques avec des grenades lacrymogènes malgré la présence de nombreuses personnes s’y trouvant est inacceptable car frisant la barbarie », déclare Peter Tumba Mukulu, coordonnateur national des activités de VSV.

Condamnation

La VSV estime que toutes les violions des droits humains y compris celles liées au processus électoral seront suivies de près et documentées pour toutes fins utiles. Elle invite la population à porter régulièrement à la connaissance des ONGs des Droits Humains nationales et internationales toutes les violations dont elle serait victime. En définitive, la VSV exige aux autorités de mettre un terme aux pratiques répressives et sanglantes des manifestations pacifiques qui mettent en péril la démocratie et la cohésion nationale et appelle Kinshasa à cesser d’instrumentaliser les forces de l’ordre, militaires et agents de service de sécurité contre la population dont font partie des membres des partis politiques de l’opposition.
GKM