Le Groupe de Soutien à la Facilitation a consulté Tshisekedi et des opposants : Dialogue, un accord dégagé à Bruxelles

Lundi 11 juillet 2016 - 12:23
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Décidément, Bruxelles est en train de s’imposer comme l’épicentre des préparatifs du Dialogue inclusif attendu depuis une année par des millions de compatriotes en vue du déblocage du processus électoral en panne. Pas plus tard que le dernier week-end, une délégation du Groupe de Soutien à la Facilitation du Dialogue National a rencontré Etienne Tshisekedi, président national de l’UDPS, qui s’illustre par un activisme politique débordant  dans la capitale belge depuis l’année dernière, avec à ses côtes plusieurs membres de l’Opposition ayant participé dernièrement au Conclave de cette famille politique à Bruxelles. Les interlocuteurs du chef de file de l’Opposition congolaise et de ses pairs avaient pour noms et titres, Smail Chergui, Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’Union Africaine, Said Djinnit, Envoyé Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Région des Grands Lacs, et Koen Vervaeke, Directeur général pour l’Afrique de l’Union Européenne. Les échanges, apprend-on, ont porté sur les conditions à satisfaire en vue du démarrage effectif de ce forum. Les deux parties ont partagé la même vision au sujet de l’organisation du Dialogue selon l’esprit et la lettre de la Résolution 2277 du Conseil de Sécurité des Nations Unies et le respect de la Constitution congolaise. Un Dialogue inclusif, sous la facilitation de la communauté internationale, a-t-on retenu, est l’unique alternative crédible pour sortir de l’impasse actuelle. Le Groupe de Soutien à la Facilitation du Dialogue National, dont la première réunion de travail s’est tenue le lundi 04 juillet 2016 à Bruxelles, a noté que Tshisekedi et ses compagnons de l’Opposition exigent des garanties d’équité et de sécurité quant à leur participation à ce forum, ainsi que des signes d’apaisement, notamment la libération des prisonniers politiques. Il a pris également acte de leur vœu de voir les Nations Unies, l’Union Européenne et l’Union Africaine s’impliquer de manière décisive dans la facilitation du dialogue entre Congolais. S’agissant de la tenue du Dialogue, les uns et les autres ont souhaité qu’il puisse prendre son envol dès la fin du mois de juillet, ce qui fait penser au mois d’août 2016, étant donné que l’Opposition a déjà donné rendez-vous aux Congolaises et Congolais le 31 juillet, par le biais d’un méga meeting, pour faire le point du Conclave de Bruxelles et l’état des lieux du Dialogue. On ose croire que le Groupe de Soutien à la Facilitation du Dialogue National va programmer, en urgence, un déplacement à Kinshasa en vue de se mettre d’accord avec le pouvoir en place, qui continue de bouder un forum qui aurait pour soubassement la Résolution 2277 du Conseil de Sécurité des Nations Unies et dont l’ordre du jour porterait, entre autres, sur l’organisation de l’élection présidentielle cette année. Pourtant, au sein de la Communauté international, l’organisation du scrutin présidentiel dans le délai constitutionnel est considérée comme un des facteurs de décrispation de la situation politique en République Démocratique du Congo. Dans son dernier rapport au Conseil de Sécurité, le Secrétaire général de l’ONU a souligné que le report de la présidentielle pourrait provoquer une situation chaotique  au pays à la fin de l’année. A ce sujet, la Monusco se prépare déjà à la gestion du pire, à travers aussi bien ses unités combattantes que sa police. Kimp
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