La République démocratique du Congo (RDC) tient à la réduction de moitié d’ici à la fin de l’année en cours des effectifs des Casques bleus de la Monusco déployés sur son territoire. Tandis que l’Onu n’entend pas son partenaire de cette oreille. Elle n’envisage qu’une réduction de 1.700 hommes et insiste pour que la poursuite du retrait des Casques bleus tienne compte de la sécurité sur le terrain, qu’elle juge encore fragile avec la présence et l’activisme de nombreux groupes armés locaux et étrangers. Ce qui divise Kinshasa et l’Onu.
Kinshasa estime qu’il est temps de réduire de moitié les effectifs des Casques bleus de la Monusco déployés sur son territoire et ce, d’ici à la fin de l’année en cours. Mais la Monusco rétorque qu’en raison de la persistance des groupes armés tant locaux et étrangers encore très actifs en RDC, notamment dans sa partie orientale, il n’est pas bon de faire partir un grand nombre des Casques bleus en ce moment, car la situation sécuritaire reste encore instable.
Le mandat de la Mission de l’Onu pour la stabilisation en RDC (Monusco), arrive à expiration fin mars. Pour l’instant, l’Onu n’envisage qu’une réduction de 1.700 hommes et insiste pour que la poursuite du retrait des Casques bleus tienne compte de la sécurité sur le terrain, qui reste fragile. Pour la force onusienne, le retrait doit se faire graduellement. L’effectif de la mission onusienne en hommes des troupes et autres agents a atteint dans le passé 21.000. Il est aujourd’hui estimé à plus ou moins 17.000.
Kinshasa a demandé au Conseil de sécurité de l’Onu de tenir compte des négociations menées entre l’Onu et lui pour une « sortie ordonnée et définitive de la Monusco du territoire congolais où elle est déployée depuis 1998, au plus fort de la guerre d’agression.
Le gouvernement congolais a promis de se prendre en charge, envisageant que son armée allait renforcer « d’ici quelques mois » les trois bataillons de la Force de réaction rapide, de la Monusco engagés contre les rebelles dans l’est du pays, par « d’autres unités. Ce qui va permettre ainsi une prise en charge totale des besoins de sécurisation de la partie orientale du pays.
Le gouvernement congolais a ainsi promis de contribuer à créer les conditions objectives devant permettre, d’ici à la fin de cette année, donc dans quelques mois, le retrait sur son territoire, de la moitié de la Force de la Monusco qui y est aujourd’hui déployée. Sans que ce retrait puisse mettre en cause des acquis sur les plans sécuritaire et de la stabilisation du pays..
C’est depuis plusieurs mois que le gouvernement congolais a commencé à réclamer auprès de l’Onu une « stratégie de sortie » pour le retrait total des Casques bleus de la Monusco.
Ce qui avait poussé l’Onu à réduire de 2.000 soldats l’effectif de la Monusco en mars 2015. Cependant, le plafond des effectifs reste fixé à 21.000 soldats et policiers, ce qui laisse à l’Onu la possibilité de les augmenter encore, en cas de besoin. Mais Kinshasa estime aujourd’hui que la Monusco doit faire plus que cela.
Le gouvernement congolais a précisé qu’il n’a jamais demandé un départ précipité ou désordonné (des Casques bleus) du territoire national, mais qu’il n’était pas prêt à transiger sur la souveraineté du pays.
Kléber Kungu