Le projet de loi des Finances rectificative 2016 affiche un taux de régression de 22%

Mercredi 18 mai 2016 - 13:30

La loi qui corrige le Budget 2016 revoit à la baisse les recettes et les dépenses de l’Etat. Cela suite aux fluctuations économiques dans le pays dues à des chocs exogènes et même endogènes.

 

Le ralentissement de l’économie nationale, avec un dépérissement des recettes, fait que le gouvernement ne peut plus réaliser ses objectifs originels. C’est ainsi que l’exécutif national est rentré lundi 16 mai auprès des législateurs, autorité budgétaire, pour obtenir des améliorations de la loi des Finances.

 

Ce, conformément à celle-ci qui prévoit que le gouvernement requiert une nouvelle autorisation du Parlement dès lors qu’il est constaté des difficultés dans son exécution.

Dans l’exercice auquel le Premier ministre s’est adonné devant la représentation nationale, l’on note, depuis le dernier trimestre de l’année 2015, les modifications majeures du cadre macroéconomique ayant servi de base à l’élaboration de la Loi des finances initiale de l’exercice 2016.

 

La raison fondamentale est l‘évolution de la situation économique internationale qui affecte le marché des métaux et du pétrole, se traduisant globalement par la tendance baissière des cours du cobalt, du cuivre et du pétrole.

 

VERS LA RÉDUCTION DU TRAIN DE VIE DE L’ÉTAT

Selon Matata Ponyo, le ralentissement de l’activité de l’économie nationale, qui risque de se poursuivre, a négativement impacté les finances publiques en 2015 ainsi que le cadre budgétaire fixé par la Loi de Finances de l’année.

 

Outre les recettes internes qui ont baissé, le montant de 653,4 milliards de Fc initialement prévu au titre d’emprunt obligatoire à contracter sur le marché financier international a été revu à la baisse à 256,7 milliards de Fc.

 

Ainsi, les recettes et les dépenses de l’Etat sont revues à la baisse et présentées en équilibre à 6 610,9 milliards de Fc contre 8 476;4 milliards de Fc de la Loi des Finances initiale, soit un taux de régression de 22%. Conséquence, l’on s’attend, à la réduction du train de vie de l’Etat.

 

Du point de vue de l’Assemblée nationale, à travers plusieurs interventions enregistrées lors du débat général ouvert, la sécurité et les élections ne faisant pas partie du train de vie de l’État, ne doivent donc pas être affectées par cette réduction. Des réponses attendues du Premier ministre, ce mercredi 18 mai, par rapport aux questions qui lui ont été posées, amèneraient la représentation nationale à tirer les conclusions.

 

L’Ecofin devra s’attendre à un travail de fond pour examiner en détail les différentes allocations budgétaires pour voir si elles correspondent au besoin de maintenir le cap, notamment en matière de rémunération du personnel de l’Etat et voir ce qui peut-être réduit en termes de dépenses de luxe, pour permettre au pays de réaliser ses objectifs.

par Pitshou MULUMBA