L’enjeu de la rentrée parlementaire

Mardi 16 septembre 2014 - 11:24

Les députés et sénateurs reprennent le chemin de l‟hémicycle de Lingwala. Les représentants du peuple renouent donc avec les plénières et travaux en commissions. Après avoir été « vivre » avec leurs électeurs, chaque député et sénateur a pu jauger les attentes de ses électeurs. En principe, face aux enjeux en présence, les observateurs espèrent que députés et sénateurs ont sondé le souverain primaire sur ses vraies attentes par rapport aux questions liées à la révision de la Constitution, au nouveau gouvernement à mettre en place, à la présentation du budget pour l‟exercice 2015, … la plus grande inquiétude serait que des questions de politique politicienne prennent le dessus sur celles ayant une incidence certaine sur le vécu quotidien du Congolais. Le pays ne peut être rythmé principalement par d‟interminables discussions sur la conservation ou la prise du pouvoir. Le président de la République n‟a-t-il pas invité les uns et les autres au travail afin d‟achever d‟abord les promesses faites au peuple lors de la campagne électorale de 2011 ? Cette invitation est la seule qui vaille en cette période où le pays négocie un virage déterminant qui ouvre la voie aux scrutins de 2016. Les stratégies politiques ne sont acceptables qu‟à la condition de servir les intérêts de la population. La session de septembre étant essentiellement budgétaire, il est hors de question que la politique s‟invite et occulte la loi de finances pour l‟exercice 2015. Selon des informations du ministère du Budget, « tout serait déjà prêt » pour être déposé sur la table du travail de l‟Assemblée nationale. Députés et sénateurs auront du pain sur la planche d‟autant que le peuple veut sentir la croissance dans son panier. Son pouvoir d‟achat est appelé à être requalifié afin de lui permettre de faire face à toutes les obligations qui peuvent se présenter à lui. Se faire soigner, envoyer les enfants à l‟école, se nourrir au jour le jour… sont autant de préoccupations qui hantent chaque matin le Congolais. Il attend des réponses de la part des institutions et les élus seront jugés sur cette base. Pas une autre !
A la session de septembre qui s‟ouvre aujourd‟hui lundi 15 septembre, les regards sont tournés vers le Palais du peuple pour des réponses et non pour des spectacles. Aussi curieux que cela puisse paraître, sénateurs et députés rivalisent d‟arguments sans se soucier de l‟essentiel, c‟est-à-dire le peuple congolais, celui-là même qui avait accordé son vote. L‟actuelle session parlementaire doit offrir un pan d‟espoir au souverain primaire d‟autant plus que la croissance doit avoir un sens au risque d‟être un vain slogan. Voilà le vrai enjeu de la rentrée parlementaire.