Léopold Kondaloko : “le SYNAMAC promet une franche collaboration à Alexis Tambwe”

Mercredi 17 décembre 2014 - 07:33

La grève des magis­trats déclenchée par le Syndicat Autonome des Magistrats du Congo, SYNAMAC, continue à être observée sur toute l’étendue du territoire du pays à en croire Léopold Kondaloko Omanyondo, un de délégué de ce syn­dicat et juge au Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe. Con­cernant certains de ses collègues qui travaillent au quotidien, le juge de la Gombe se dit légaliste.

«L’article 23 de la consti­tution de la République Démocratique du Congo alinéa 1dispose que toute personne a droit à la liber­té d’expression» dit t-il. Le SYNAMAC qui milite pour l’émergence des valeurs républicaines au sein de la magistrature lors de son assemblée générale, tenue à l’esplanade de la Cour d’Appel de la Gombe a tenu informer les magistrats qu’ils ne peuvent pas continuer à violer la constitution et les lois de la République comme les fonts certains Congolais membres des institutions de la République.

Pour Kondaloko, la grève ne doit pas être sauvage, le magistrat doit respecter et sauvegarder les droits des détenus. C’est ainsi que le comité exécutif à proposer aux magistrats l’organisation d’un service minimum surtout en ce qui concerne la régularisation de la détention préventive. «Le SYNAMAC est pour la promotion des valeurs Ré­publicaines dans la magis­trature, ceux qui observent le mot d’ordre de la grève sont ceux qui veulent aider le Président de la Répub­lique et le Gouvernement à combattre les anti- valeurs qui ont élu domicile dans la magistrature» ajoute Kon­daloko. Pour qui, les magis­trats grévistes ne réclament du Président de la Répub­lique et du Gouvernement le paiement d’un salaire digne tel qu’il a été déclaré par le magistrat suprême depuis 2011. Ceux qui continuent le travail vont à l’opposé des valeurs que défend le SYNA­MAC, il sied de noter que jusque là il n’y a pas de con­tact formel, la cause est que toute les institutions sont embarrassées et n’y trou­vent aucune reproche à for­muler aux magistrats qui ne réclame que la mise en ap­plication de la déclaration du chef de l’Etat consacré dans le communiqué officiel du 17 septembre 2011 que le Gou­vernement n’a pas pu re­specter jusqu’à ce jour. «Le SYNAMAC était mal compris parce que certains syndicats des mallettes faisaient vé­hiculer auprès de certains politiciens les propos selon lesquels notre syndicat est proche de l’opposition cela pour leur permettre d’avoir des postes, grades et affec­tations» avance t-il. Concer­nant la nouvelle qui fait état des actions disciplinaire à l’encontre de certains mag­istrats, Kondaloko évoque l’article 39 de la constitu­tion qui reconnaît le droit de la grève. Et l’article 150 dispose que le pouvoir judi­ciaire est le garant des liber­tés individuelles et des droits fondamentaux des citoyens. Le droit de grève fait partie du chapitre premier ayant trait aux droits civils et poli­tiques qui est un droit ga­ranti par la constitution. Un chef d’office qui sanctionne un magistrat qui exerce un droit garanti par la constitu­tion est en violation de la loi. L’article 150 sus évoqué dis­pose que les magistrats ne sont soumis dans l’exercice de leur fonction que qu’à l’autorité de la loi. «Le chef d’office et des juridictions qui se sont hasardés à sanc­tionnés les magistrats mem­bres du SYNAMAC qui ont respecté le mot d’ordre de la grève ont violé les disposi­tions pertinentes de la con­stitution par des actes fan­taisistes. «S’ils ne retirent pas leurs actes d’ici là, nous attendons la prestation de serment des juges à la Cour Constitutionnelle et ils ver­ront ces actes être attaqués et annulés avec toutes les conséquences qui vont s’en suivre» Prévient Kondaloko. «Nous sommes optimistes, les démarches sont sur la bonne voie et nous pensons que le Gouvernement qui a la gestion quotidienne des affaire de l’Etat mettra en exécution les propos tenus par le Chef de l’Etat» avance le Juge. Avant de dénoncer certains syndicats créé à la demande de certaines auto­rités pour contrer les actions du SYNAMAC et rappel que lorsqu’un syndiqués est pro­mut à un poste cesse d’être syndicaliste. «Si vous ne voyez pas les autres réagir positivement ou négative­ment ce parce que l’objectif pour lequel ils ont été crée est atteint. Celui d’obtenir un poste de commandement, une affectation souhaitée. Vous allez constater que les offices ou les magistrats du SYNAMAC revendique un droit légitime sont dirigé par les membres de ces syndi­cats» poursuit t-il. Pour ce qui est du nouveau Gou­vernement, Léopold Kon­daloko en tant que Congo­lais souhaite bon vent au fils et filles qui composent cette charnière de bien accompa­gné le Chef de l’Etat dans la lourde tâche qui est la si­enne. Félicite le choix porté sur Alexi Tambwe Mwamba comme ministre de la jus­tice, car, ce dernier est un diplomate expérimenté et un avocat qui a un esprit d’ouverture et va tout faire pour entamer le dialogue avec les magistrats. «Sin­cèrement depuis le départ du ministre Luzolo à la tête de ce ministère en tout cas on n’a pas senti qu’on avait un ministre de la justice» déclare t-il. Avant d’ajouté que la dernière ministre a passé tout sont mandat dans l’anonymat et qu’il est incon­cevable qu’avant son départ les magistrats étaient à leur 4 ème semaines de grève et madame la ministre ne se pas fait sentir même pas posé un acte dans l’un ou l’autre sens. C’est ainsi que le SYNAMAC salue l’arrivé du ministre Tambwe Alexi est lui promet une franche collaboration dans la lutte contre la corruption qui gan­graine le pouvoir judiciaire afin d’aider le Président de la République à réaliser les objectifs assignés avec une justice saine.

Léon Pamba