Le Ministère de la Défense Nationale, Anciens combattants et réinsertion vient de lancer un vaste projet conjoint de formation en faveur du personnel pénitentiaire militaire. La cérémonie du lancement officielle dudit projet e eu lieu le vendredi 26 juin 2015 dars la salle de conférence du Groupement des écoles Militaire à Kinshasa/Ngaliema (Ex Centre Supérieur Militaire). C’était en présence du représentant et du secrétaire général de la défense, Colonel Masenga du Colonel Jean let Alakoy, directeur des études de cette session de formation.
Ce projet de formation s’inscrit dans le cadre du programme pluriannuel d’Appui à la Justice (PPAJ). Il vise à renforcer les capacités de 100 cadres el agents pénitentiaires militaires dont 75 surveillants, 10 intermédiaires et 15 directeurs. Elle va également facilité la prise en charge des détenus des juridictions militaires dans les établissements pénitentiaires en assurant la garde et favorisant les actions de réinsertion et contribuer â la mise en œuvre d’une gestion efficace et opérationnelle des établissements pénitentiaires en RDC.
Il est mis en œuvre par le Programme de Nations Unies pour le Développement (PNUD), la MONUSCO, et l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC). La formation durera 6 mois avec un goût logistique et financier de 150.000USD.
En effet, en RDC, seule la prison de Ndolo est une prison militaire. Dans les autres prisons civiles, les nombreux détenus militaires vivent dans des quartiers séparés. Mais, il est constaté un déficit important du personnel pénitentiaire formé pour cette catégorie de détenus. Cette situation constitue un goulot d’étranglement dans le processus d’exécution correcte des missions dévolues à l’administration pénitentiaire notamment : la surveillance, la sécurisation et la réinsertion. De ce fait, la vie de détention présente un tableau ombre caractérisé par certaines pratiques néfastes tel que l’ignorance des règles élémentaires de sécurité contrevenant par conséquent aux normes en matière de protection, de traitement et de respect des droit humains. D’où, l’importance de renforcement des capacités techniques et opérationnelles de tous les maillons de la chaîne pénale. Cette question a fait l’objectif que s’est fixé le PNUD à travers le programme Pluriannuel d’Appui à la justice (PAAJ). Elle également fait l’objet de discussions lors des Etats généraux de la justice, du 27Avril au 02 mai 2015 à Kinshasa. Le relèvement de niveau de l’administration pénitentiaire était l’une des recommandations spécifiques ces assisses.
Notons qu’a l’issue de cette formation, les apprenants seront déployés dans les quartiers militaires des différentes prisons et devraient être capables d’exercer correctement les fonctions pénitentiaires à différents niveaux conformément aux standards internationaux en la matière .et dans le respect de l’ensemble des règles minima des Nations Unies sur le traitement des détenus.
Par Mireille M. Ngwamba