Les FARDC tuent 6 miliciens Maï-Maï dans une offensive à Kingoma

Mercredi 1 octobre 2014 - 09:40

Le calme est revenu lundi, 29 septembre 2014, à Kingoma, au Katanga, deux jours après une offensive menée par les Forces armées de la RDC (FARDC), dans ce village considéré comme un bastion des Maï-Maï Bakata Katanga.

Des sources militaires à Mitwaba, situé à 75 km du lieu des combats, rapportent que 6 miliciens Maï-Maï ont été tués au cours de cette offensive.

Les mêmes sources militaires indiquent que l’offensive a eu lieu samedi à Kingoma entre les localités de Kasongo Mwana et Kisenge, dans le groupement de Kisinga.

L’offensive faisait suite à l’attaque surprise lancée vendredi dernier par un groupe de Maï-Maï contre des positions de l’armée dans ce secteur. Les FARDC auraient, ensuite, fait « un repli stratégique » avant de se mobiliser et de lancer une contre-offensive samedi. Des sources militaires rapportent que les FARDC contrôlent toutes ces localités. Selon le chef de groupement de Kisinga, après l’offensive des FARDC contre leur bastion, les Mai-Mai se sont retirés vers le secteur du parc Kundelungu. Il invite les habitants à  retourner dans leurs villages qui sont, désormais, sécurisés.

Selon Ocha, les offensives des Forces armées congolaises (FARDC) lancées depuis le mois de juillet contre le groupe armé Maï-Maï Kakata Katanga se poursuivent dans la zone des territoires de Manono, Moba et Pweto.

La présence des FARDC dans les localités conquises est à la base des mouvements de retour timide des personnes déplacées.

Dans la boucle de Shamwana–Mpiana–Kishale, au Sud-est de Manono (zone la plus touchée par les incendies des maisons, tueries et autres exactions dans le triangle de la mort), sur près de 11 000 déplacés au 31 août, un grand nombre des populations qui avaient fui les exactions commises par les Maï-Maï au premier trimestre (de janvier à mars 2014), ont regagné leur village d’origine.

A Mutabi, localité située à 75 km au Sud-est de Pweto, de plus de 46 000 personnes déplacées internes installées, depuis janvier, le nombre est passé à plus de 15 000 déplacés. Plus de la moitié de déplacés sont retournés.

A l’heure actuelle, les humanitaires prévoient des missions d’évaluation dans ces zones afin d’identifier le nombre exact de ces personnes et évaluer leurs besoins. Entre-temps, certains acteurs de protection multiplient des campagnes de sensibilisation à l’intention de combattants pour qu’ils adhèrent au processus de reddition et demandent aux enfants de quitter les rangs des groupes armés.