Les manifestations de l’opposition réprimées

Mercredi 20 janvier 2016 - 20:20

Le modérateur de la Dynamique pour l’unité d’actions de l’opposition, Jean-Lucien Busa, a fustigé et condamné la répression, par des éléments de la Police nationale congolaise (PNC), de la manifestation organisée, hier mardi 19 janvier, en mémoire des martyrs de la démocratie tombés les 19, 20 et 21janvier 2015. Il s’est confié à Radio Top Congo, après l’échec des activités envisagées, dont une messe d’action de grâce.

 

Des conférences-débats qui étaient prévues à travers la capitale congolaise n’ont donc pas eu lieu. Les forces de l’ordre étant déployées dans les communes où devaient être organisées ces activités. Elles ont, pour cela, quadrillé les quartiers des salles retenues pour ces conférences.

A en croire le membre de l’opposition Busa, les policiers ont même procédé à des arrestations. Celles-ci ont eu lieu dans les communes de Ngaliema (Binza-Ozone, Delvaux, où lui-même Busa devait tenir sa conférence et Camp Luka), Mont Ngafula (Kindele), Lemba, Kimbamseke, etc. Au moins 25 personnes seraient entre les mains de la Police, a-t-il avancé.

 

Pour sa part, le porte-parole de la PNC, le colonel Pierrot Mwana Mputu, a toujours selon Top Congo, fait valoir que les forces de l’ordre ne pouvaient que réagir dans La mesure où c’est au moyen des tracts que la population était invitée à prendre part aux différentes conférences-débats. Ce qui n’est pas tolérable, a-t-il souligné avant de déclarer que la police n’a fait que son travail.

 

Pour rappel, c’est en souvenir de ces martyrs de la démocratie que la Dynamique de l’Opposition a voulu organiser, sur toute l’étendue de la République, des manifestations d’hommage aux disparus. Il convient de rappeler également que, pendant six jours, soit du 19 au 25 janvier 2015, les manifestants avaient paralysé Kinshasa et plusieurs villes de l’arrière-pays pour dire « non » au tripatouillage de la loi électorale. Mais cette grogne populaire avait été violemment réprimée par les forces de l’ordre, provoquant ainsi des pertes en vies humaines. Le bila dressé par le gouvernement avait fait état de 19 morts ; bilan contesté par l’opposition qui avait parlé de plusieurs dizaines de morts.

Par O. DIOSO