Claude Le Roy (Congo) : Que serait une Coupe d’Afrique sans lui ? Le technicien de 66 ans s’apprête à participer à sa 8e CAN, un record, et il n’a toujours pas perdu l’enthousiasme de ses débuts. « C’est une fierté, peut-être encore plus cette fois-ci, car pour beaucoup de spécialistes il était inconcevable que le Congo se qualifie, a-t-il déclaré à l’AFP. Je suis d’autant plus fier que quand j’ai pris cette équipe, tout le monde a dit que c’était un enterrement de première classe. » Ce véritable globe-trotter, vainqueur du tournoi en 1988 à la tête du Cameroun, fait pour le moment profil bas. Mais sa science et son expérience pourraient être des atouts non négligeables dans un groupe A très ouvert (avec la Guinée Équatoriale, le Burkina Faso et le Gabon).
Alain Giresse (Sénégal) : « Gigi » commence lui aussi à bien connaître l’Afrique. Après le Gabon (2006-2010) et le Mali (2010-2012), qu’il a hissé à la 3e place de la CAN-2012, le voilà en charge du Sénégal avec un challenge corsé : faire renaître les Lions de la Teranga dont le dernier fait d’armes remonte à 2006 (4e place). Nommé en janvier 2013, il a connu des débuts très chaotiques, manquant notamment le billet pour le Mondial-2014 en se faisant surclasser par la Côte d’Ivoire lors du barrage qualificatif (3-1, 1-1). Ses démêlés avec certains cadres comme Demba Ba (Besiktas) ou Diafra Sakho (West Ham), non retenus dans les 23, n’ont pas non plus arrangé son cas avant un sursaut dans l’ultime ligne droite de la campagne pour la Guinée Équatoriale. Le plus dur ne fait pourtant que commencer pour l’ancien membre du « carré magique » (aux côtés de Michel Platini, Luis Fernandez et Jean Tigana) de l’équipe de France, le Sénégal n’ayant pas été gâté dans un groupe C extrêmement relevé avec le Ghana, l’Algérie et l’Afrique du Sud.
Christian Gourcuff (Algérie) : L’ex-entraîneur emblématique de Lorient (20O3-2014) a relevé un sacré challenge en acceptant de diriger les Fennecs. Leur présence en 8e de finale de la Coupe du monde et la résistance héroïque livrée face aux futurs champions du monde allemands (2-1, a.p.) ont fait d’eux des favoris logiques de la CAN et Gourcuff doit démontrer que son expertise ne se limite pas à la Bretagne, où il a effectué l’essentiel de sa carrière. Il aura du mal à rivaliser avec le charisme de son prédécesseur Vahid Halilhodzic, mais il sera fêté en héros par tout un peuple s’il parvient à décrocher un 2e titre pour l’Algérie, 24 ans après l’unique sacre de 1990.
Hervé Renard (Côte d’Ivoire) : La chemise blanche et le sourire sont toujours aussi impeccables, mais le Français aura cette fois une énorme pression. En 2012, personne n’avait misé quoi que ce soit sur la Zambie mais les Chipolopolos, portés par le souvenir du crash de 1993 qui avait décimé leur équipe nationale à Libreville, avaient su déjouer tous les pronostics au Gabon pour s’emparer de la couronne africaine, révélant Renard à la face de la planète football. Trois ans plus tard, Renard retrouve la CAN avec la Côte d’Ivoire, grande puissance du continent malgré la retraite internationale de l’icône Didier Drogba. Autant dire qu’il n’aura pas le droit à l’erreur dans un groupe D corsé avec le Mali, le Cameroun et la Guinée.
Henri Kasperczak (Mali) : Le Franco-Polonais est de retour à la CAN pour la 6e fois, six ans après un dernier essai infructueux avec le Sénégal (élimination au 1er tour). Finaliste en 1996 avec la Tunisie, 3e en 1994 avec la Côte d’Ivoire, il va cornaquer des Maliens toujours emmenés par leur guide Seydou Keita, sur la plus petite marche du podium lors des deux dernières éditions.
Michel Dussuyer (Guinée) : L’ancien gardien de but de Cannes et de Nice n’avait pas franchi le 1er tour en 2012 avec le Syli national. Avec la Côte d’Ivoire, le Cameroun et le Mali comme adversaires dans sa poule, sa tâche s’annonce de nouveau très compliquée
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/afrique:lma/article/2015/01/12/les-sorciers-francais-de-la-can_4554500_3212.html#VGzkXafkCu7oBFGv.99