L’heure de la vérité a sonné pour la classe politique congolaise

Jeudi 8 septembre 2016 - 11:14
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On peut beau multiplier les préalables, participer ou pas au Dialogue piloté par Kodjo, une chose reste incontournable et opposable è tout le monde: la nécessité de se prononcer sur l’une des trois options proposées par la Ceni en vue de débloquer le processus électoral.   Il s’agit de la possibilité d’organiser les scrutins avec l’actuel fichier corrompu. C’est la seule condition pour tenir le pari des délais constitutionnels. Il y a ensuite la possibilité d’effectuer un nettoyage partiel du fichier, pour un délai relativement court ou celle du nettoyage complet pour un maximum de 16 mois.   Principe républicain On sait que le Rassemblement piloté par Tshisekedi tient mordicus à la première formule : des élections, surtout la présidentielle, avec l’actuel fichier non retouché ou nettoyé.   La Majorité elle plaide pour un nettoyage complet du fichier électoral en vue de garantir un processus électoral apaisé. Ne pouvant déboucher sur aucune contestation comme en  2006 et 2011.   Entre les deux camps, s’impose le principe républicain qui veut qu’un consensus soit trouvé sur la formule à adopter pour relancer le processus électoral. Aucun camp ne peut envisager d’imposer sa vue et de vouloir la faire prendre pour argent comptant. Autrement, il ne servirait à rien de parler de crise politique au pays nécessitant un Dialogue pour la résoudre.   Il faut à tout prix trouver un juste milieu entre les deux extrêmes. Et une fois trouvé, avec ou sans la participation effective de tout le monde, ce juste milieu sera opposable à toutes les parties.   Ligne rouge C’est là tout le sens de l’engagement des Etats-Unis dans l’actuel processus de Dialogue. Comprenant qu’il est sans doute impossible de convaincre tout le monde à participer au Dialogue, la Communauté Internationale a jugé salutaire de procéder un peu comme à Sun City.   Face à la quasi impossibilité de rapprocher les vues des uns et des autres, il fut décidé de travailler par navettes et sur base de documents confrontés, puis synthétisés entre les différents camps. Au fur et à mesure que le processus avançait, la Facilitation de l’époque réalisait un travail de synthèse qui fut à la fin opposé à toutes les parties.   On comprend ainsi les propos de Kodjo qui a dit, au lancement du Comité préparatoire, que les différentes résolutions qui sortiraient du Dialogue seraient soumises pour appréciation et amélioration à tous les non-participants, pendant ou après le Dialogue. C’est dire que le juste milieu sera obligatoirement trouvé. Si les non- participants au Dialogue persistaient dans leur position, il leur sera juste demandé à la fin de se prononcer sur la formule moyenne retenue. Qu’ils s’y attèlent ou pas, cette moyenne constituera la ligne rouge qu’il sera interdit de franchir. Par LP