Licenciement des employés de Pullman GHK : les victimes se tournent vers l’Assemblée nationale

Mercredi 9 septembre 2015 - 14:32

Le dossier des ex-agents de la société des Grands hôtels du Congo licenciés à Pullman GHK est orienté ver l’hémicycle du Palais du peuple, où les victimes saisissent la représentation nationale afin que cette dernière exige de l’éclairage du vice- Premier ministre, ministre de l’Emploi, du Travail et de la Prévoyance sociale.

Les confrontations entre les ex-travailleurs de Pullman GHK et leur ancien employeur s’annoncent sur tous les fronts. Le dossier est présentement au niveau de l’Assemblée nationale. Cela devra prendre une autre tournure dans cette affaire considérée comme une injustice à l’endroit de ces ex-agents, en général, et, en particulier, d’un cadre congolais qui, pendant près de trois décennies, a servi le Grand Hôtel Kinshasa.

Le vice-Premier ministre et ministre de l’Emploi, du Travail et de la Prévoyance sociale, Willy Makiashi, sera ainsi la cible d’un éventuel contrôle parlementaire à la Chambre basse du Parlement.

Une question écrite lui adressé sera déposée, dans les tout prochains jours, au bureau de l’Assemblée nationale. L’objectif poursuivi par les défenseurs des victimes, à travers l’auteur de cette initiative, est d’être éclairé sur les pesanteurs qui concourent au blocage de paiement des services rendus par les travailleurs licenciés, notamment du cadre Paul Makamu (27 ans de service).

La voie de la représentation nationale, nouveau front en cours d’ouverture, fonde ainsi les espoirs des victimes qui voient l’affaire patinée en justice, où elles n’hésitent pas d’indexer l’actuel directeur général du Pullman Hôtel parmi les mains noires. Le même qui n’était pas sorti tête haute de la direction de la compagnie aérienne Hewa Bora dans l‘affaire de l’indemnisation « sans suite » des cadres et agents de cette entreprise après sa faillite.

L’action à enclencher du côté du Palais du peuple pour mettre le ministre de l’ETPS devant ses responsabilités rassurait également les autres travailleurs congolais de cette société hôtelière, qui vivent dans la psychose d’une fin brutale de leur emploi.

Le cas Makamu qui ne serait pas l’unique « injustice » présentée de la part des patrons étrangers vis-à-vis des Congolais, devra néanmoins réveiller l’attention des élus du peuple dans la protection des personnels nationaux employés par les expatriés.

Entre-temps, au niveau de Pullman Grand Hôtel, un mémo a été rédigé par un groupe de cadres et agents pour dénoncer les abus dont ils seraient victimes de la part d’actuels dirigeants de l’hôtel. Les copies de ce document sont adressées à plusieurs autorités du pays.

Par P.M.