La décision réclamée à cor et à cris par les Kinois, depuis des lustres, pour la reprise des opérations Likofi III, de manière à ramener la paix et la quiétude dans la ville de Kinshasa, a finalement été prise par te gouvernement. Aiguillonné par l’exécutif, le Commissariat provincial de la Police ville de Kinshasa vient en effet, de lancer officiellement les opérations Likofi III en commençant par le district de Tshangu où, après des vagues d’agressions à la machette doublées d’extorsions commises par des Kuluna, les habitants de ce secteur excédés par des actes de banditisme urbain, se sont pris en charge en lançant la chasse et la mise à mort des malfrats.
En moins d’un trimestre, quatre marginaux ont été brûlés vifs ou lapidés jusqu’à ce que mort s’ensuive. Des images, fortes et insupportables, ‘ ont ému les plus sensibles et bouleversé toute l’opinion. Le message de la colère assaisonné de rage a été entendu, non seulement au niveau de cette race des malfaiteurs, mais également au niveau de l’exécutif demeuré longtemps quelque peu indifférent aux cris de détresse de cette population traumatisée et révoltée.
Hier mardi 12 avril 2016, les premiers échantillons de la racaille appréhendés dans leurs bastions, des Kuluna de la pire espèce sortis de leurs « terriers » de Debonhomme, Masina, Kingasani, Ndjili, et Mikondo, pour ne citer que ces coins, ont été acheminés sous bonne escorte au Commissariat provincial de la police. Maugréant contre ces coups de filet, ces marginaux, une trentaine, ne cessaient de crier pinces sans rires et sans convaincre : « on a laissé des Kuluna, ce sont des innocents qu’on a arrêtés ! ».
Alignés les uns à la suite des autres, et encadrés par des agents de police bien armés, ces délinquants aux corps couverts de balafres et des tatouages, les yeux rouges de chanvre, aux têtes rasées dévoilant un bandeau des cheveux teinté de rouge ou de beige, ou tressés, exhalaient leur dangerosité comme une odeur forte de transpiration.
En s’approchant de ces bandes de garnements, on a la chair de poule et les cheveux se dressent sur la tête.
Une question de curiosité ‘aux enquêteurs : qu’ont-ils commis comme crimes ? La réponse fait frémir. La terreur et la désolation enregistrée ces’ temps derniers à Tshangu, font partie de leurs méfaits. Les bandits qui attaquent lés paisibles citoyen à la machette et autres objets contondants, c’est eux.
Nous apprenons que pour en arriver à ces quelques coups de filet, la police a dû menacer d’arrestation, une féticheuse de Masina réputée pour ses gris-gris qui assurent l’impunité aux malfaiteurs. Il parait que dès que la traque est lancée, un instinct très développé alerte les bandits du démarrage des policiers chargés de les rechercher. Les « Nzoï », une célèbre écurie des marginaux, est ainsi demeurée longtemps en cavale, à la suite des effets de ces prétendus fétiches.
Mais le week-end dernier, les limiers de certains commissariats de police de Tshangu ont été prévenus sur la fameuse recette-miracle. Pour appréhender ces délinquants, il a fallu être nu. Formule scrupuleusement suivie, les premiers groupes sont tombés les uns après les autres dans la nasse des éléments du district de la police de Tshangu.
Réaction de la population ? Joie et soulagement. Joie de voir ces ennemis publics enfin mis hors d’état de nuire. L’on sait qu’avec leur mise sous écrous, c’est la quiétude qui revient à Tshangu, notamment à Debonhomme, Masina, Ndjili, Kingasani et Mikondo.
Soulagement, parce que les habitants de cette partie pourront reprendre leurs activités quotidiennes normales, sans crainte d’être attaqués. Et la population ne réclame plus qu’une chose. Ces opérations Likofi III devraient être maintenues dans l’agenda de la police des commissariats et de sous-commissariats de Tshangu. Car, il ne suffit pas de procéder à quelques arrestations spectaculaires pour estimer le fléau éradiqué. Il faut une forte pression sur ces malfaiteurs, afin qu’ils soient contraints à l’exil.
L’on croit savoir que les opérations Likofi III marquées par des arrestations d’un échantillon assez représentatif de la pègre kinoise, ne pourront que se poursuivre harmonieusement et débarrasser Kinshasa, de cette racaille qui a insécurisé la capitale dans sa partie Est.
Par J.R.T.