L’ONU accorde 1,5 million USD à la RDC pour financer les activités de lutte contre les femmes

Mardi 8 décembre 2015 - 08:03

En visite officielle, du 01 au 05 décembre 2015 en RD Congo, la Directrice exécutive de l’ONU-FEMMES, Phumzile Mlambo, s’est focalisée sur la question des violences faites à la femme et la nécessité de prévenir ce fléau.
Durant cinq jours en République démocratique du Congo (RDC), la Secrétaire générale adjoint de l’ONU et Directrice exécutive de l’ONU-FEMME s’est rendue à Bukavu (Sud-Kivu) où elle a visité l’hôpital de Panzi et rencontré les acteurs de la Société civile et les Ongs opérant dans cette partie du pays, dans le cadre de visites que cette structure organise chaque année en s’attelant spécifiquement sur  les questions relatives aux femmes et aux filles.
Parce que la question de la violence faite à la femme devient une pandémie planétaire, Phumzile Mlambo,  a visité des pays où il y a des défis en ce qui concerne les problèmes de femmes. Après  le Brésil et la RDC, elle s’est rendue en Turquie.
Au Sud-Kivu, elle a eu une séance de travail avec les autorités du gouvernement provincial qui lui ont parlé du travail qu’ils réalisent sur terrain en cette matière.
« Je me suis rendu compte que la ministre de Justice est en train de faire un bon travail. Il nous a été donné un aperçu sur les initiatives  qui sont prises en matière de l’Education », a affirmé Phumzile Mlambo. « J’ai vu des survivantes qui ont subi des atrocités énormes mais qui sont débout sur les deux pieds pour remettre leur vie en état normal », a-t-elle ajouté.
A Kinshasa, la patronne de l’ONU-FEMMES s’est entretenu avec la ministre du Genre, Femme famille et Enfant, Lucie Kipele, et aussi avec la Représentante spéciale du chef de l’Etat en matière de violence sexuelle, Jeanine Mabunda.
Un dialogue de haut niveau avec le Premier ministre Augustin Matata Ponyo a été organisé le vendredi 04 décembre 2015, à l’hôtel du gouvernement. Une caravane avec une forte participation des jeunes a ensuite été organisée au théâtre de verdure. Des discours et manifestations dans le sens à mettre fin à la violence faite à la femme, ont été au rendez-vous.
Dans les entretiens avec les acteurs de la Société civile, la Directrice exécutive de l’ONU-FEMMES a noté que ces derniers ont mis l’accent sur la lutte contre l’impunité et les violences faites à la femme. Ils ont sollicité, de sa part, un effort pour mettre fin à ces violences.
Les femmes ont soulevé le problème de leur participation dans les instances de prise de décisions et la nécessité de faire la réforme de la législation de sorte à favoriser l’inclusion de la femme dans la sphère politique.
Elles étaient aussi préoccupées par la nécessité de l’autonomisation de la femme, de la lutte contre la faim et de l’émancipation des femmes vivant dans des milieux ruraux et celles qui vivent dans les milieux urbains défavorisés.
Les deux parties ont discuté des Objectifs de développement durable (ODD), ce qu’ils signifient pour la femme en RDC et le rôle que celles-ci doivent jouer dans l’atteinte de ces objectifs.
Comme cette visite rentre dans le cadre des seize jours d’activisme, dans ses discussions, Phumzile Mlambo s’est focalisée sur la nécessité de prévenir les violences contre les femmes, sur l’encouragement des femmes et sur la manière de procéder par la réparation des préjudices qui leur sont causés.
« Nous avons obtenu, de la part du gouvernement, l’engagement dans le sens de protéger les femmes et d’agir dans le sens de protéger le travail que Madame Jeanine Mabunda est en train de faire », s’est réjouie la Directrice de l’ONU-FEMMES.
Mais, a-t-elle reconnu, « cela va nous prendre assez de temps pour consolider le rapport et envisager les activités à mettre en œuvre ». « D’ores et déjà, a-t-elle poursuivi, il y a nécessité d’avoir beaucoup plus de ressources, la nécessité d’atteindre d’avantage des femmes et des filles et faire en sorte que ces dernières puissent connaitre leurs droits ».
Au cours d’un point de presse tenu le samedi 05 décembre 2015 avant son départ, Phumzile Mlambo a annoncé le lancement du Projet d’un financement de l’ordre de 1,5 million de dollar américains.
« Nous avons aussi le fonds fiduciaire que nous utilisons avec la société civile pour financer les activités de lutte contre les femmes et toutes formes de stéréotypes », a-t-elle précisé. Elle a affirmé par ailleurs qu’elle va s’« engager pour promouvoir le changement d’attitude ».
La Secrétaire générale adjointe de l’ONU a encouragé le programme du gouvernement qui consiste en la réforme de la loi. Cependant, elle a insisté sur le fait que » la réforme de la loi ne suffit pas, il  faut veiller à la mise en application de ces lois ».