Le trafic d’êtres humains est devenu une préoccupation majeure et une menace sérieuse pour la République démocratique du Congo, indique un communiqué de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO) et de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Avec une population estimée à plus de 70 millions d’habitants, et partageant ses frontières avec neuf pays voisins, la RDC est un pays de départ, sinon une destination et probablement un lieu de transit pour des hommes, des femmes et des enfants soumis aux travaux forcés et à l’esclavage sexuel, indique un communiqué de la Monusco publié le 30 juillet. à l’occasion de la Journée mondiale contre la traite des êtres humains.
Selon la MONUSCO et l’OIM, les groupes armés et des éléments armés incontrôlés dans l’Est de la RDC sont de principaux auteurs des incidents liés à ce trafic rapportés dans toutes les provinces du pays. "Un nombre significatif d’hommes et de garçons travaillant comme mineurs artisanaux non agrées seraient exploités dans des situations de servitude inacceptables par des hommes d’affaires et autres exploitants", ajoutent-elles.
La MONUSCO et l’OIM réaffirment la nécessité de lutter collectivement contre ce phénomène et appellent tous les acteurs publics à encourager des réponses efficaces et appropriées, appuyées par des recherches et la participation de toute la communauté afin de prévenir, sévir et punir ceux qui commettent ces actes. "Nous devons demeurer vigilants et prendre toutes les mesures préventives pour lutter collectivement contre la menace sérieuse que représentent les trafiquants d’êtres humains pour la société congolaise", a déclaré Martin Kobler, chef de la MONUSCO. Rachidi MABANDU