Lors de la commémoration de ses 16 ans d’existence : Le PCB déplore le retour du phénomène « Kata-kata »

Mardi 19 juillet 2016 - 12:51
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Quant au processus électoral, ce parti politique tient au respect strict de la Constitution et exige le départ de Kabila le 20 décembre prochain

La semaine dernière, six corps ont été repêchés de la rivière N’Djili, à la hauteur de Kingabwa.

Quelques jours après, trois autres corps inertes découverts dans la même rivière. Bizarrement, tous portaient des traces de tortures, selon des témoins. Ce qui fait croire à un crime bien organisé.

Curieusement, plusieurs Kinois dénoncent, ces derniers temps, des cas d’enlèvements dans plusieurs communes de la capitale. Des voitures » Ketch » opéreraient, signale-t-on, la nuit pour coffrer des paisibles citoyens et les conduire à une destination inconnue.

Au regard de cette situation, le président national du Parti congolais pour le bien-être du peuple (PCB), l’Ingénieur Antoine Luvumbu Manzanza, a, lors du 16ème anniversaire de cette formation politique, célébré dimanche 17 juillet dernier à Camp Luka, dans la commune de Ngaliema, déploré cette pratique qu’il qualifie de phénomène » Kata-kata « .

Il faisait justement allusion aux dernières heures de la fin du régime du maréchal Mobutu, caractérisées par des meurtres et assassinats pour instaurer un climat de peur et de terreur, dans le but d’empêcher à la population de descendre dans la rue pour exiger la démocratie et l’état de droit dans l’ex-Zaïre.

Pour Antoine Luvumbu, le peuple congolais ne doit pas céder à la peur. Par contre, il doit continuer la lutte pour le respect de la Constitution et l’alternance au sommet de l’Etat dans le respect du délai de la loi fondamentale. Il en appelle, d’ailleurs, à la » Troisième Révolution « , ce qui veut dire la prise de conscience.

Le 20 décembre 2016, fin de l’actuel régime
Ainsi donc, le Parti congolais pour le bien-être du peuple (PCB) attend que le pouvoir actuel quitte les affaires au plus tard le 20 décembre 2016.

Et comme il est techniquement impossible pour la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) d’organiser la présidentielle dans le délai requis, cette formation politique sollicite l’application de l’article 75 de la Constitution, donnant ainsi les prérogatives à Léon Kengo d’organiser le scrutin dans un délai de trois mois.

Dialogue après le 20 décembre

Le PCB juge imprudent d’organiser le dialogue politique avant la fin du mandat constitutionnel de Joseph Kabila. Il souhaite que le chef de l’Etat exerce ses fonctions jusqu’à la dernière seconde.

Et lorsqu’on constatera que le nouveau président n’est pas élu, c’est en ce moment-là qu’il faudra convoquer le dialogue, alors que Kabila aura déjà démissionné.

Légaliser l’union de plus de 800 000 couples

L’Ir Antoine Luvumbu a profité de ce grand meeting, devant des milliers de combattants et membres du PCB, pour demander à la première dame de légaliser l’union de plus de 800 000 couples habitant le Camp Luka, comme elle l’a fait dernièrement avec les policiers et militaires.

Car, au regard de la situation sociale catastrophique dans l’ensemble de la population congolaise, il est impossible pour les hommes de verser la dot auprès de leurs belles familles pour honorer leurs femmes.

Prenant la parole avant son président, le secrétaire général du parti, l’Ir Verlain Kombelo, a rappelé que le Parti congolais pour le bien-être du peuple a vu le jour depuis l’an 2000. Mais c’est trois ans après, soit le 4 avril 2003, qu’il a été officiellement agréé au ministère de l’Intérieur.

Son président national, l’Ir Antoine Luvumbu, était candidat président de la République en 2006, parmi les 33 enregistrés par la CEI de Malumalu. Au deuxième tour, le parti a soutenu le candidat JP Bemba face à Joseph Kabila.

Le SG Verlain Kombelo a, enfin, remercié plus de 40 000 personnes venues suivre le message d’Antoine Luvumbu, une manière de manifester leur soutien au PCB.

Par LM