La société civile du groupement Tama, dans la chefferie des Bamate, a dénoncé l’emprise d’une dizaine de combattants Maï-Maï, fidèles au Général Sikuli Lafontaine, sur le territoire de Lubero, au Nord-Kivu.
Le 27 juillet, le chef de la localité de Bunyamuhim, Batoke Sakalombi, et un autre notable, Samy Lukulirwa, auraient été arrêtés par les Maï-Maï, dans le village Kanyatsi/Tama, selon l’organisation citoyenne. Torturés, les deux individus ont été conduits au QG des combattants, où on leur a demandé une amende transactionnelle de 200 000 francs congolais (environ 220 dollars américains) chacun. Trois jours plus tard, sous la pression de la Monusco et de la société civile du groupement Tama, ils ont été relâchés.
La société civile du groupement Tama dénonce la manipulation dont ces combattants Maï-Maï font l’objet. Selon elle, les chefs coutumiers de la région utilisent ces combattants afin d’asseoir leur domination dans les conflits de pouvoir coutumier.
Joint par Radio Okapi, l’administrateur du territoire de Lubero, Joy Bokele, se dit très préoccupé par cette situation, à laquelle il rappelle que s’ajoute le phénomène FDLR. M. Bokele demande aux FARDC de traquer sans pitié ces groupes armés en vue de restaurer l’autorité de l’Etat dans cette partie du Nord-Kivu.