La direction provinciale de la Société nationale d’électricité (Snel) au Haut-Katanga accuse un groupe de briquetiers de creuser des ravins et trous qui menacent de faire écrouler ses pylônes hautes tensions, à Lubumbashi. Une équipe mixte, composée du directeur provincial de cette société au Haut-Katanga, Fridolin Nkumbu Ilunga et du parquet de Lubumbashi, est descendue, samedi 1er août, sur ce terrain pour se rendre compte de cette situation.
La Snel a même arrêté une dizaine de ces briquetiers, accusés également de voler des cornières de ses pylônes.
Fridolin Nkumbu Ilunga redoute de voir une grande partie de la ville de Lubumbashi être plongée dans le noir, si rien n’est fait :
«Nous avons vu la police et le parquet pour qu’ils commencent à arrêter ces gens-là et les déférer devant la justice. Nous avons deux lignes qui partent du poste Karavia en 220 kv. Si ces deux lignes s’écroulaient, le répartiteur Sud qui alimente les 80% de la ville de Lubumbashi n’aura plus du courant».
En mai 2014, près de la moitié de la ville de Lubumbashi (Katanga) était privée d’électricité à la suite de l’incendie survenu au niveau du répartiteur Sud qui alimente la moitié de quartiers de Lubumbashi.
D’après lui, l’incident avait eu lieu au moment où ses agents s’apprêtaient à remettre en service le booster nº 1 qui venait d’être réparé après plus de deux mois de panne.Il avait également dénoncé le vol d’un câble d’environ 10 000 mètres à ce même répartiteur.
Les opérateurs économiques de Lubumbashi s’étaient plaints, en mars 2014, des pertes que leur fait subir l’instabilité de l’électricité. Les vendeurs de vivres frais et les bouchers du centre-ville étaient obligés d’utiliser des générateurs ou de brader les prix pour écouler leurs marchandises.