Le président de l’UNC, Vital Kamerhe a failli laisser sa peau à la manif des opposants contre la loi Boshab qui a été débattue, hier lundi 12 janvier, à l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Les éléments de la police commis au siège de l’interfédéral de l’UNC pour empêcher les militants anti-révision d’assiéger l’hémicycle de Lingwala, ont tiré à bal réel sur Vital Kamerhe. Kudura Kasongo en a payé le prix à la place de VK.
Quatre bals lui ont heurté avant qu’il ne soit cheminé à l’hôpital pour des soins. Selon des informations à notre possession la vie de Kudura Kasongo n’est pas en danger. VK n’a pas été le seul à être visé par le pouvoir. Ingele Ifoto a été aussi conduit à la Clinique Ngaliema pour un malaise suite aux tirs des bombes lacrymogènes. Makila, Diongo, Moni Della, Bussa, Fayulu qui font partis de la coalition des opposantes anti-lois Boshab, ont été aussi ciblés par le pouvoir. Plusieurs cas d’arrestations ont été enregistrés. Des sources fiables avancent que cent cinquante arrestations des militants de l’opposition qui ont été conduit au camp Lufungula par les hommes de Kanyama. Ceux-ci n’ont pas été payés malgré leur job. Une fois de plus, le pouvoir a usé des ses moyens pour étouffer l’activité des opposants.
Toutes les artères menant au palais du peuple ont été verrouillés. Et cela a crée des bouchons à travers la ville. L’acte posé par le pouvoir en place témoigne à suffisance que la liberté d’expression n’existe que de nom dans l’idée selon laquelle comment un pouvoir qui se dit démocratique peut-il prohiber à des compatriotes le droit de s’exprimer. Nous sommes encore loin d’un Etat démocratique s’il faut le dire. Muyambo a affiché présent à la manif des opposants. Il a atterri, le dimanche 11 janvier dans la soirée, avec l’ancien président de la ligue des jeunes du PPRD, Georges Mawina pour apporter du réconfort à Kamerhe et à ses collègues présidents de l’opposition. Pour Kamerhe, l’activité des opposants est une réussite dans la perspective de 2016, année du départ de Kabila. D’après lui, les opposants vont multiplier des descentes sur terrain afin d’obtenir le départ de Kabila en 2016. «J’ai ajourné mon doctorant en Grèce pour appuyer sur l’accélérateur afin de précipiter le départ de Kabila. Je reste convaincu avec la coalition des opposants qui se dégage contre Kabila. Il partira et nous allons nous battre pour ça. Sur ce, j’invite Etienne Tshisekedi à donner son orat dans cette lutte. Ensemble nous vaincrons», a lâché l’ancien speaker de l’Assemblée nationale. Malgré la pression des opposants, Minaku a inscrit la loi de Boshab au débat à l’Assemblée nationale.
YVES BUYA