Sans surprise, je me rends compte aujourd’hui que les trois jours décisifs des 19, 20, et 2l janvier 2015, qui ont changé le cours de l’Histoire de notre pays, n’ont pas encore fini de livrer leur secret. En effet, les dernières nouvelles de Kinshasa indiquent que les 42 victimes recensées à l’époque n’auraient été que le sommet de l’iceberg : le carnage semble avoir été, en effet, plus étendu et impitoyable que je ne le pensais et pouvais l’imaginer. Tel est le sentiment qui m’anime après la découverte de la fosse commune contenant 425 corps enterrés dernièrement de nuit, et dans la grande précipitation, à Maluku.
Plus de deux semaines après les faits, et face u silence inexplicable au sommet de l’Etat, je rn joins à tous les compatriotes et amis du Congo, de l’intérieur comme de l’extérieur du pays, qui ont demandé la mise en place sans délai d’une commission d’enquête internationale. Il faut en effet que l’affaire soit tirée au clair, et que toute la lumière soit faite sur cette nouvelle attaque contre un peuple dont le seul tort est de rejeter la dictature que les dirigeants veulent lui imposer à tout prix.
En attendant, je présente mes condoléances les plus attristées aux familles de ces vrais héros de la nation dont le sacrifice ne sera certainement pas vain. Que la terre de nos ancêtres leur soit douce et légère.
Fait à Washington, DC ; USA, le 6 avril 2016
Freddy Matungulu
Mbuyamu Ilankir, Mwalimu