Environ deux cent dix détenus de la prison centrale de Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental) souffrent de tuberculose sur environ huit cent trente-huit dépistés. Le directeur de cette maison carcérale a attribué mardi 21 juillet cette situation au manque de financement depuis mai dernier pour acheter la nourriture.
Selon ce responsable de la prison de Mbuji-Mayi, il est difficile de fournir une alimentation équilibrée aux détenus, particulièrement les tuberculeux sous traitement.
Cent trente-cinq malades sur deux cent-dix sont encore détenus à la prison centrale de Mbuji-Mayi. Les autres ont été libérés après avoir purgé leur peine. Au nombre de ceux qui restent en prison, cent vingt-cinq sont sous traitement.
Mais suite à l’insuffisance de la ration alimentaire, il est difficile de poursuivre la prise en charge médicale, car le malade sous traitement a besoin d’au moins deux repas par jour, souligne le directeur de cette maison carcérale.
La même source précise que le dernier financement intervenu en mai dernier, n’avait servi qu’à payer les dettes antérieures des fournisseurs de nourriture.
Les responsables de la prison de Mbuji-Mayi continuent, tout de même, à obtenir de la nourriture à crédit pour les détenus, en attendant les fonds du gouvernement.
La prison centrale de Mbuji-Mayi fait face à une épidémie de tuberculose depuis le mois de décembre 2014.
Les efforts du Programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT) n’ont pas suffi à éradiquer cette maladie.
Selon les spécialistes en question de santé, cette prison constitue un réservoir de bacilles de koch susceptibles de se répandre sur la population de la ville, lorsqu’on sait que des détenus malades, qui ont purgé leur peine, sont libérés et regagnent la cité dans cet état.