MEMBRE DU COMITE EXECUTIF DE LA FIFA CONSTANT OMARI : "QUE LE CIO S’OCCUPE DE SES AFFAIRES !"

Vendredi 16 octobre 2015 - 06:18

Membre du comité exécutif de la Fédération internationale de football association (Fifa) et de sa commission des réformes, Constant Omari a peu goûté les déclarations de Thomas Bach, président du Comité international olympique (CIO), qui avait réclamé que l’instance internationale de football soit "ouverte à un candidat extérieur crédible et de haute intégrité" pour se réformer. Le Congolais s’y oppose fermement et explique pourquoi. Dans une interview accordée hier jeudi 15 octobre au très sérieux quotidien français " L’Equipe ", le président de la Fédération congolaise de football association (Fécofa) est allé droit pour cadrer l’Allemand.

" Nous n’avons pas de leçons à recevoir de ces gens-là. Leur réaction est très déplacée. Quand ils ont connu les mêmes problèmes, suite au scandale sur l’attribution des Jeux d’hiver à Salt Lake City, organisés en 2002, je ne crois pas qu’un seul dirigeant de la Fifa leur aie dit d’aller chercher une personnalité étrangère à leur organisation. Cette demande revient à insulter la famille du footbal ", affirme tout haut le Congolais Constant Omari à propos de la récente proposition du CIO. Pour lui, " la Fifa dispose de personnes suffisamment outillées intellectuellement pour trouver des solutions". Expliquant que " c’est sous-estimer notre capacité à gérer cette crise en interne. La Fifa dispose de personnes suffisamment outillées intellectuellement pour trouver des solutions. Nous n’avons pas de leçons de morale à recevoir du CIO. Qu’il s’occupe de ses affaires ! La Fifa est en train de gérer la crise en son sein et nous sommes convaincus que la famille du football saura trouver des solutions elle-même. Il y a des gens chez nous qui ont des idées, sont ouverts au changement et disposent d’une capacité d’innovation ", renchérit-t-il.
A la question de savoir si cette attitude rétive est assimilée à un refus d’ouverture, Constant Omari est d’accord sur le fait qu’ " on ne s’improvise pas patron de la Fifa. On ne peut pas se réveiller un matin et en devenir son président. Il faut connaître le football et l’on n’apprend pas à diriger cette institution directement par le haut. L’idéal, je le répète, c’est d’appartenir à notre famille ". De même qu’il considère que la " famille Fifa " n’est pas aujourd’hui très discréditée. "Non, certaines personnes le sont. Pas la famille dans son ensemble. Moi, je ne parle que des individus qui ont des ennuis. Quand on globalise, c’est là où on frise l’échec. Si vous avez mal au doigt, ça ne veut pas dire que toute votre main est blessée. Les gens honnêtes ne veulent pas porter le chapeau pour ceux qui ne le sont pas."

LE PRINCE ALI BIN AL HUSSEIN OFFICIELLEMENT CANDIDAT 
Alors que le scandale qui secoue la Fédération Internationale de Football prend une autre tournure avec les suspensions de Blatter et de Platini pour 90 jours, la commission chargée de s’occuper des élections continue d’enregistrer les dossiers de candidatures pour le scrutin du 26 février prochain.
Le Prince jordanien Ali Bin Al Hussein a déposé ce jeudi sa candidature à la présidence de la FIFA pour succéder à Sepp Blatter. Et c’est sans surprise !. " Ce matin, le Prince Ali Hussein a formellement déposé sa candidature à la présidence de la Fifa, conformément aux règles électorales et aux statuts de la Fifa en vigueur ", indique un communiqué publié par l’entourage du prince jordanien.
Mercredi dernier, le prince jordanien, ancien vice-président de la Fifa, avait mentionné dans un communiqué que l’élection du prochain patron du football mondial reste bien fixée au 26 février, comme convenu, afin de ne pas générer d’ "instabilité ". R.M