Menace d’explosion socio-politique dans la chefferie de Bukavu au Sud-Kivu : Boshab, Thambwe Mwamba et le Gouverneur Chishambo interpellés

Mercredi 8 juin 2016 - 15:21

Des informations alarmantes en provenance du Sud-Kivu indiquent que depuis quelques semaines cette province vit sous une menace permanente d’explosion sociopolitique. Et pour cause ? D’après des sources directes basées à Bukavu chef-lieu de la province du Sud-Kivu, tout est parti de l’occupation, il y a quelques mois, d’une portion de la concession à vocation agricole appartenant à la société allemande PHARMAKINA” par 500 familles sinistrées lors des pluies torrentielles qui s’étaient abattues sur la chefferie de Kalehe, occasionnant de lourdes pertes en vies humaines et en matériels.

 

En l’absence d’une solution d’urgence, qui devrait être prise ipso facto parles pouvoirs publics afin d’épargner lesdites familles sinistrées de la précarité, le Mwami (autorité coutumière locale) avait pris ses responsabilités en allant installer celles-ci là où elles pouvaient êtres à l’abri des intempéries jusqu’au jour où il sera possible de leur trouver un nouveau cadre de vie qui ne poserait aucun problème. Malheureusement l’initiative du Mwami a été prise compter avec les impondérables qui sont venus tout remettre en question.

 

Incendie et pillage en règle ?

En effet, quelques mois après leur installation sur la concession de la “ PHARMAKINA “, cette société e intenté un procès en déguerpissement contre la chefferie de Buhavu établie en territoire de Kalehe, en insistant beaucoup sur l’évacuation sans conditions ni délai des 500 familles sinistrées concernées.

 

Malgré l’appel formé par la collectivité de Buhavu, après un jugement entaché d’innombrables irrégularités, un peloton renforcé ce policiers à pris d’assaut dernièrement le site habité par lesdites familles sinistrées à 4 heures du matin, en incendiant leurs abris de fortune et en pillant systématiquement tout ce qui leur restait en termes de biens.

 

Il y a eu au passage des cas graves de blessures ou de viols, qui n’ont pas été répertoriés ou dénoncés par la population, par peur de représailles, pratiques devenues monnaie courante à Kalehe.

Aux dernières nouvelles, nous avons appris dernièrement que le Mwami Franck Kamirogosa III Shosho Ntale, qui était assiégé par un groupe d’agents de l’ordre non autrement identifiés et armés jusqu’aux dents, a réussi à s’échapper de chez-lui par miracle et se trouve pour le moment réfugié à Kinshasa, craignant pour sa vie ?

 

Insensible aux malheurs de sinistrées

Pendant que le Mwami, autorité morale, sentimentale et émotionnelle locale, qui intercède pour la population auprès des ancêtres disparus, les populations ont décidé de se prendre en charge en allant camper par milliers au chef-lieu du territoire de Kalehe; que l’Administrateur intérimaire en la personne de Gérard Kwana, vient de déserter pour des raisons faciles à imaginer !

 

Nos sources indiquent que le gouvernement provincial, commandé par Marcelin Cishambo, est resté insensible aux malheurs des sinistrés de Kalehe, qui n’ont plus leurs yeux pour pleurer, alors que 14 hectares de terres appartenant à la chefferie sont toujours disponibles pour héberger les populations de Rambira et Bushushu durement éprouvées.

Pendant que les sinistrés de Kalehe attendent la réponse à leur demande d’aide logistique, financière et matérielle adressée à plusieurs ONG, la création d’un fonds de solidarité pour voler. u secours des populations de ce territoire est d’une nécessité vitale, de même que l’appel à la solidarité locale, nationale et internationale. Une réunion des notables à Bukavu et à Kinshasa est toujours la bienvenue !

 

Beaucoup d’informations concernant le malaise dans lesquels languissent les populations du Sud-Kivu depuis le déferlement de catastrophes naturelles â répétitions survenues à travers la province dans l’indifférence des responsables, parlent d’une explosion socio-politique en perspective. Qu’en pensent les ministres Evariste Boshab, Alexis Thambwe et le gouverner Marcelin Cishambo, plus connu à Kinshasa qu’à Bukavu ?

Par BAMPORIKI CHAMIRA