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Deuxième intervention réussie de Moïse Katumbi mercredi 7 septembre dernier, devant le Parlement européen à Strasbourg (France). Thème de la rencontre : « Démocratie, droits de l’homme et alternance en RDC ».
Interdit de séjour en République démocratique du Congo, exclu du dialogue par solidarité au Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, Moïse Katumbi ne décolère pas. Bien au contraire. Il garde encore tout son optimisme. D’ailleurs, il n’écarte pas la possibilité d’un retour en RDC. Ce n’est qu’une question de jours, annonce-t-il. Profitant de sa convalescence en Occident, il multiplie des interventions pour plaider la cause de la démocratie congolaise, en péril.
Lors d’une rencontre axée notamment sur l’alternance politique en Afrique subsaharienne, Moïse Katumbi a dénoncé, mercredi dernier au siège du Parlement européen à Strasbourg, les pourparlers politiques en cours en RDC, les qualifiant de «monologue» entre la Majorité présidentielle et ses alliés.
«Comment accepter qu’Etienne Tshisekedi, premier opposant congolais, ne puisse pas participer à ce dialogue ? » s’est exclamé, le 7 septembre, Moïse Katumbi lors de son intervention dans le cadre d’une conférence- débat initiée par l’eurodéputée Cécile Kyenge.
Ouvert el 1er septembre, le « dialogue politique national inclusif» se poursuit à Kinshasa sans la participation de l’opposant historique et des autres principaux partis et regroupements politiques de l’opposition, notamment le Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba et le G7, l’une des plateformes qui soutient la candidature de Moïse Katumbi à la prochaine présidentielle.
Pour l’ex-gouverneur du Katanga (aujourd’hui démembré), le président Joseph Kabila aurait dû convoquer d’abord un dialogue autour de la situation sécuritaire à Bni, « au lieu de se préoccuper de son maintien au pouvoir ». Selon les déclarations relayées par Actualité.cd sur son site, Moise Katumbi s’est exprimé en ces termes
«Aujourd’hui Beni, c’est la désolation. Le président est passé à Beni et après son passage, on a tué. Vous avez vu comment ils ont transporté les morts? Un bon président devrait d’abord convoquer le dialogue pour Beni au lieu de chercher un troisième mandat. Même à l’époque du président Mobutu, on ne l’avait jamais vu. Nous allons déléguer à nos enfants les tueries ? ».
Consterné par les massacres en série de Beni, celui qui s’est déclaré candidat à la prochaine présidence plaide « pour l’instauration d’un tribunal spécial, à l’instar de celui d4rusha, pour mettre fin à l’impunité», tout en appelant à la «poursuite » des auteurs des massacres dans cette partie du territoire congolais.
Poursuivi pour« atteinte à la sûreté de l’Etat » et condamné à trois ans de prison dans une affaire de spoliation, Moïse Katumbi a promis de rentrer au pays. Malgré le « harcèlement, la prison, l’exil, l’empoisonnement» qui sont, selon lui, le lot quotidien des opposants en RDC.
« Je vais participer à la présidentielle (…). Le président Kabila doit quitter le pouvoir le 19 décembre. Il n’y a pas de négociation sur ce sujet», a-t-il assuré.
Par Jeune Afrique/LP