Ce mois de juillet s’annonce mouvementé sur le terrain politique. Dans un premier temps, Etienne Tshisekedi, président de l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social) a annoncé son retour à Kinshasa, requinqué par le succès du conclave de Bruxelles où il a réussi à recréer l’unité de l’Opposition. Dans un autre décor, Moïse Katumbi, candidat à la présidentielle 2016, n’exclut pas un retour en ce mois de juillet. Il l’a annoncé, hier mercredi au micro de RFI.
A l’instar de Tshisekedi, Katumbi prépare aussi son grand retour à Kinshasa – à sa manière bien sûr. Il pense le faire coïncider avec le retour du sphinx de Limete. Craint-il d’être arrêté dès son arrivée en RDC ? Le président du TP Mazembe ne manifeste aucune crainte. Au contraire, c’est à Kinshasa, à côté d’Etienne Tshisekedi, qu’il entend défier le pouvoir. « Je n’irai pas en prison et je vais annoncer la date de mon retour le plus vite possible et je vais descendre à Kinshasa », a-t-il déclaré.
A cet effet, il compte sur la maturité du peuple congolais qui est prêt à braver le pouvoir pour la défense de la Constitution. « Le pouvoir appartient au peuple. C’est pour cela, si la Céni ne convoque pas l’élection présidentielle au mois de septembre, la population est là. Les marches pacifiques vont commencer », prévient Moïse Katumbi qui, d’ores et déjà, a fait adopter dans l’opinion congolaise un nouveau geste de l’alternance, à savoir, le bye-bye fait avec la main.
On est donc parti pour un bras de fer entre le pouvoir de Kinshasa et le Rassemblement, ce regroupement politique né du conclave de Bruxelles. Sans y avoir personnellement pris part, Moïse Katumbi se reconnait totalement dans les recommandations sorties de ces assises. Le tandem Tshisekedi – Katumbi se met en place. Ce qui devait donner plus d’insomnie au pouvoir en place à Kinshasa. Etienne Tshisekedi et le Rassemblement ont promis de s’adresser au peuple congolais, à Kinshasa, dans un meeting géant. Moïse Katumbi sera là. Ce n’est pas exclu.
Ce meeting vaut valeur de test pour juger de la capacité de l’Opposition à mobiliser le peuple pour le triomphe de la démocratie. Ce qui passe inexorablement par le respect de la Constitution. Hier mercredi, Moïse Katumbi était l’invité Afrique de RFI. Après plusieurs semaines de silence, l'ancien gouverneur de l’ex-Katanga a répondu aux questions de Christophe Boisbouvier. En encadré, l’intégralité de l’interview.
Le Potentiel