La réunion centrée suries conflits, la démocratie et le développement dans la région des Grands Lacs, tenue en marge de la 7ème session de l’Assemblée générale de l’ONU aux USA, a été une opportunité pour le secrétaire général et président a.i. du RCDN, Moïse Moni Della, de rappeler aux partenaires internationaux, la nécessité de prioriser la tenue des élections apaisées dans le délai constitutionnel en RDC, avant toute autre action d’investissement.
Devant les cadres et militants de son parti, le secrétaire général et président a.i. du RCDN et coordonnateur de SET, Moïse Moni Della, a procédé à la restitution samedi 10 octobre à Kinshasa, de son séjour à New York aux Etats-Unis en marge de la 70 session du sommet de l’Assemblée générale des Nations unies.
Du 19 au 30 septembre dernier, Moïse Moni Della amis à profit son agenda sur le sol américain pour participer à plusieurs réunions de haute facture dont l’une a été tenue le 30 septembre 2015 au siège de Nations unies. C’était en présence de quatre autres congolais, notamment un ancien représentant de l’UDPS à Washington, Gilbert Mendela, la DG de 1’ANAPI et ancienne ministre de la Justice, Wivine Mumba.
Avec pour thème « Conflict, Democracy and Development in the Great Lakes région », ces assises, présidées par les envoyés spéciaux des Etats-Unis dans la région des Grands Lacs, du secrétaire général des Nations unies dans la région des Grands Lacs, ont connu la présence de plusieurs spécialistes occidentaux chargés de la RD Congo.
Après les exposés des représentants spéciaux et d’autres spécialistes de la RDC centrés sur les investissements et la situation politique de la RDC suivis de la résolution d’organiser une réunion d’investisseur à Kinshasa au mois de février prochain, Moïse Moni Della s’est montré interpellateur dans sa prise de position devant son auditoire.
« On doit à tout prix prioriser des élections apaisées dans le délai constitutionnel avant de parler investissement à une année des scrutins. En Afrique du Sud, il y a eu boycott économique. Ce qui a donné lieu de effets escomptés, c’est-à-dire l’abolition du régime d’apartheid et l’instauration de la démocratie et de l’Etat de droit », a-t-il déclaré.
L’APPEL À L’ACCOMPAGNEMENT INTERNATIONAL
Et d’ajouter : « J’ai aussi démontré que la situation politique en RDC ne permettra pas aux investisseurs potentiels de réaliser de bonnes affaires dans la mesure où, l’argent n’aime pas le bruit, dit-on. D ‘où, l’adage selon lequel « Fais-moi de la bonne économie, je te ferai de la bonne politique » devrait être inversé de cette manière pour le, cas de notre pays : « Fais-moi de la bonne politique, je te ferai de la bonne économie ». Pour dire, que la politique influe sur tous les secteurs de la vie nationale ».
Le secrétaire général du RCDN adit avoir lancé aux partenaires de la RDC un appel à l‘accompagnement matériel, financier et politique vers des élections apaisées dans le délai constitutionnel. Un appel qui a trouvé un écho favorable, selon lui, dans la mesure où les deux représentants spéciaux Said Djinnit et Tom Perillo ont réitéré la volonté de leurs mandataires de voir se tenir dans le délai constitutionnel les élections en RDC.
S’agissant du dialogue, Moïse Moni Della s’est exprimé en ces termes: « J’ai aussi tiré la sonnette d’alarme en leur faisant savoir 1‘importance du dialogue dans la démocratie. Car c‘est de choc d’idées que jaillie la lumière, dit-on. Mais le dialogue préconisé par le président Kabila n‘a qu‘une seule finalité: prolonger son mandat au risque d‘énerver l’esprit de la Constitution en nous amenant dans une transition inopportune ».
Pour cet acteur de l’Opposition, le dossier du Congo est préoccupant, vu sa position géostratégie. « Cela revenait dans les conversations que nous avons eues aux Etats-Unis, que ce soit dans “la diplomatie du jour du soir ou du couloir », a-t-il fait remarquer.
De ce point de vue, Moïse Moni Della se montre optimiste: « Je peux affirmer avec force que l’alternance est possible au Congo et dans le délai constitutionnel et qu ‘à ce stade, il y a, la part de Dieu, de la communauté internationale et du peuple congolais. Donc, chaque partie doit assumer ses’ responsabilités ».
Par Pitshou Mulumba