Nord-Kivu : 13 trafiquants illicites de minerais, dont 2 officiers des FARDC et 2 de la Police nationale, aux arrêts à Goma

Mardi 4 août 2015 - 06:15

Le général Fall Sikabwe, commandant de la 34ème militaire des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) au Nord-Kivu (Est de RD Congo), a présenté à la presse vendredi 31 juillet 2015 à Goma des présumés membres d’un réseau de 13 personnes impliquées dans le trafic illicite des minerais aula grande barrière Goma.

La vigilance interne a abouti à la mise en déroute d’une partie du réseau des trafiquants illégaux de la cassitérite, mettant ainsi en application la mesure formelle du chef de l’Etat de 2009 interdisant toute implication des militaires et des policiers dans le trafic des matières précieuses.

« Les personnes sur qui pèsent cette présomption - dont certains militaires, des policiers et des agents des services des renseignements en complicité avec des civils - opèrent en faisant d’abord exploiter et ensuite évacuer illégalement les minerais en dehors du pays », a-t-il expliqué.
Le général Fall Sikabwe a retracé la trajectoire suivie par les minerais emmenés du site d’exploitation jusqu’au niveau de la frontière « sous bonne escorte de certains officiers » pourtant « placés pour la sécurisation des artères ».

« Une fois à la frontière, les minerais sont cachés dans les maisons des environs avant d’être évacués en petites quantités vers un pays étranger », a, en substances, révélé le Commandant de la 34ème Région militaire qui s’est félicité des résultats des investigations ayant permis à mettre la main sur treize personnes.

Parmi ces malfrats, figurent « 2 officiers des FARDC, 2 officiers de la Police nationale congolaise, 1 élément de l’Agence nationale des renseignements (ANR) et un certain nombre de civils ».

Les membres de ce réseau ont été mis à la disposition de la Justice militaire a précisé le général qui a, par ailleurs annoncé la découverte d’un autre réseau des présumés faussaires des cartes d’électeurs et même des documents de veuvage pour épouses militaires.

« Tous les membres de ce réseau devront répondre de leurs actes devant les instances judiciaires pour répondre des faits portés à leur charge », a spécifié le Général Sikabwe.