Environ six mille quatre cents ménages ont abandonné leurs habitations, depuis un mois, pour fuir les exactions des FDLR, en territoire de Lubero (Nord-Kivu). Selon le bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha), la plupart de ces déplacés trouvent refuge dans les localités de Luofu, Kataro et Miriki, où environ cinq mille bénéficient déjà des ustensiles ménagers.
Les responsables des écoles de cette partie du Nord-Kivu redoutent que la rentrée scolaire 2015-2016 ne soit pas effective en septembre prochain avec les déplacements massifs de la population.
Les notables du Sud-Lubero appellent le gouvernement ainsi que la Monusco à recadrer les opérations de traque contre ces rebelles rwandais pour que la population regagne son milieu avant septembre.
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«Il y a beaucoup trop de déplacements dans les localités du Sud-Lubero compte tenu des exactions commises par les FDLR. C’est pourquoi, nous sommes en train de réitérer les opérations conjointes avec la Monusco. La population est en train de fuir et nous ne savons même pas comment se fera la rentrée scolaire», a indiqué le président de la Mutuelle des ressortissants de Lubero, Donatien Mongane.
Il a par ailleurs demandé au gouvernement congolais de réaliser sa promesse de traquer les FDLR pour sécuriser le territoire de Lubero.
L’administrateur du territoire de Lubero, Bokele Joy, reconnaît que la situation et appelle le gouvernement à prendre des mesures qui s’imposent pour mettre fin à cette souffrance de la population locale.