Palais de la Nation : les préalables de Ne Muanda Nsemi pour les élections

Jeudi 4 juin 2015 - 11:47

Débutées le lundi 1er juin dernier avec les confessions religieuses, les consultations du chef de l’Etat se poursuivent. Hier mercredi 3 juin, c’était le tour de la CIME (Commission d’intégrité et médiation électorale), de la CENI (Commission Electorale nationale indépendante), et de trois délégations de politiciens dont une seule a répondu présent. Il s’agit de la délégation du parti politique « Congo pax », conduite par son président, le député national Ne Muanda Nsemi.

Invité à livrer ses avis en rapport avec l’entretien qu’il venait d’avoir avec le chef de l’Etat en prévision du dialogue national, Ne Muanda Nsemi a fait savoir qu’il y a des problèmes qu’il faut résoudre avant d’aller aux élections. C’est-à-dire que si les Congolais ne se retrouvent pas autour d’une tables pour parler des problèmes qui assaillent la vie de la nation, en dénicher les causes réelles en vue d’y apporter des solutions appropriées, les élections n’auront rien résolu ou n’apporteront pas de solution.

C’est ici qu’il a fait observer qu’à une certaine période de la vie nationale, bon nombre de compatriotes étaient convaincus que la crise nationale avait pour nom : Mobutu Sese Seko. Celui-ci est parti et est même décédé. Mais, la crise persiste jusqu’à ce jour. D’où, selon lui, la cause se trouve bien ailleurs.

Parlant de la Ceni, le président de « Congo pax » n’a pas emprunté la langue de bois ou hésité un seul instant pour qualifier son travail de bâclé. Avant de fustiger la fin de non recevoir dont la Ceni fait montre en ce qui concerne l’accès au fichier électoral, l’enrôlement de nouveaux majeurs, etc.

Pour Ne Muanda Nsemi, tous ces problèmes doivent d’abord être réglés avant d’aller aux élections. Peu importe le délai que ça pourra prendre parce que, a-t-il martelé, les élections n’apporteront rien comme solution aux maux dont souffre le pays.

Répondant à la question relative à la diversité des prises de position de l’opposition, il a fait remarquer que celle-ci est plurielle. L’unicité n’existe pas en politique. Raison pour laquelle chacun agit selon ses convictions.

Le financement des élections ce vendredi sur la table de Kabila

Le premier groupe du jour à être reçu était celui des membres de la Commission d’Intégrité et Médiation Electorale (CIME). Son président, Delphin Elebe Kapalay, a renseigné que la rencontre avec Joseph Kabila a tourné autour de deux points, à savoir : le calendrier électoral et le dialogue.

En tant que médiateurs, a-t-il soutenu, les membres de la Cime ne sont pas bavards. Autrement dit, ils ne peuvent pas faire des commentaires à ce niveau. Toutefois, ils pensent que des conclusions seront tirées à l’issue des consultations que le chef de l’Etat est en train de mener avec les différentes couches de la population.

A ce propos, il a déclaré : « la vie humaine elle-même est une symphonie des dialogues. La prière est un dialogue. Sans dialogue, il n’y a pas de vie ».

A leur tour, les membres du bureau de la Ceni conduits par leur vice-président André Mpungwe estiment que le chef de l’Etat les consulte parce que leur structure qui pilote le processus électoral.

Au sujet du financement des élections, le chef de la délégation a indiqué que le chef de l’Etat convoquera ce vendredi des ministres clés pour en parler.

Comme signalé plus-haut, hormis le député Ne Muanda Nsemi et quelques membres du directoire de son parti, deux autres groupes politiques étaient également attendus hier aux consultations. Mais, rien n’a filtré sur les raisons de leur absence au rendez-vous avec le chef de l’Etat. Il s’agit notamment du groupe parlementaire « Libéraux Démocrates Chrétiens » que devait conduire José Makila Sumanda, et de la délégation du parti politique RCD (Rassemblement congolais pour la démocratie) d’Azarias Ruberwa.

Dom