Neuf mois après la mort tragique du général de brigade Mamadou Ndala à Beni dans la province du Nord-Kivu, la justice militaire a décidé d’élucider cette énigme. Un procès public est annoncé à Beni ce mercredi 1er octobre. Présenté comme le héros de la déroute imposée aux ex-rebelles du M23, Mamadou Ndala est mort au front dans des circonstances quelque tragiques. Avec l’ouverture de ce procès, l’heure de vérité a sonné.
Neufs mois après l'assassinat du général de Bridage Mamadou Ndala, le premier procès public est prévu dans la ville ou il avait été tué le 02 janvier 2014. C’est le gouvernement provincial du Nord-Kivu qui l’annoncé au sorti vendredi dernier de son Conseil des ministres.
Alors commandant du 42ème bataillon commando des Forces armées de la RDC (FARDC), Mamadou Ndala avait été abattu le 2 janvier 2014 dans une embuscade tendue, rapportait-on à l’époque, par des hommes armés non loin de l’aéroport de cette ville. Elevé au grade de général de brigade à titre posthume, Mamadou Ndala a joué un rôle-clé dans la défaite militaire de la rébellion du M23. Un groupe armé qui avait occupé plusieurs territoires du Nord-Kivu pendant plus d’un an et demi.
Selon des sources judiciaires, citant le capitaine Vicky Lopombo, l’auditeur de garnison de Beni, une vingtaine des prévenus seront à la barre à cette audience. Parmi eux, on compté 8 civils, 4 officiers supérieurs des FARDC et deux anciens gardes du corps du colonel Mamadou Ndala.
«L’audience commence le mercredi 1er octobre 2014 à la tribune du 8 mars. Le moment attendu est là. Le public, soyez là. La cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu viendra siéger pour que tout le monde sache la vérité sur le dossier Mamadou Ndala», a déclaré le capitaine Vicky Lopombo.
Déjà le général-major Timothée Mukutu, avocat général des FARDC près l'auditorat général et enquêteur principal sur cet assassinat est arrivé à Beni depuis deux semaines. Il devait en principe se concerter hier lundi avec la Société civile de Beni pour approfondir les éléments d’enquête.
La Société civile du Nord-Kivu attend voir ce procès faire toute la lumière sur la mort de ce vaillant soldat quii a fait ses preuves lors de la dernière offensive menée contyre les ex-rebelles du M2.
Mamadou Ndala, biographie
Selon l’encyclopédie en ligne Wikipedia, Mamadou Mustafa Ndala est né le 8 décembre 1978 à Ibambi, dans le territoire de Wamba (Province Orientale).
Formé par des instructeurs belges, angolais, américains et chinois, il était jusqu’à sa mort commandant du 42ème bataillon des commandos des Unités de réaction rapide des FARDC. Il s'est rendu célèbre en remportant des victoires éclatantes sur les combattants du M23, un mouvement soutenu par le Rwanda et l'Ouganda, selon plusieurs rapports des experts de l'ONU et qui sévissait dans l'Est de la république démocratique du Congo.
Il est mort calciné dans sa jeep avec deux de ses gardes du corps le 2 janvier 2014, des suites d'une embuscade tendue, selon le gouvernement congolais, par les rebelles ougandais d'ADF-Nalu à 10 kilomètres de Beni, au Nord-Kivu. Il était marié et père de trois enfants. Il a été inhumé au camp Kokolo de Kinshasa et nommé général de brigade à titre posthume.