Soixante (60) participants au total ont été formés à la maîtrise des outils indispensables pour une administration publique moderne en RD Congo lors de la session de formation organisée du 13 au 29 juillet 2015 par le Projet PRC-GAP à l’attention des formateurs de huit centres d’excellence à Kinshasa, notamment en leadership, gestion axée sur les résultats et nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Les réformes en cours à l’Administration publique ne sont pas, de l’avis des experts, un slogan creux. Les résultats sur le terrain attestent bien que le gouvernement et les autres structures, notamment le Projet de renforcement des capacités de gestion des fonctions de base de l’Administration publique (PRC-GAP) , sont bien déterminés à redorer le blason quelque peu terni de l’Administration publique.
Le séminaire de formation des formateurs de huit centres d’excellence organisé, du 13 au 29 juillet, est un exemple parmi tant d’autres qui n’annonce pas moins la détermination du gouvernement congolais, appuyé par la Banque mondiale, à faire de l’Administration publique un véritable moteur de développement capable de participer à la réalisation de l’objectif de l’émergence que s’est assigné la RDC, à l’horizon 2030.
Ainsi, cette formation des formateurs, qui s’est déroulée dans la salle Anuarite de Centre Caritas, s’inscrit dans la ligne droite du perfectionnement de l’Administration publique qui se décline en termes de qualité des services qu’elle aura à rendre à la population.
Pendant 15 jours, les participants venus de tous les centres d’excellence ont été formés à la maîtrise des outils d’une administration moderne. La formation était répartie en trois modules, à savoir le leadership, la gestion axée sur les résultats ainsi que les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Les sessions de formation ont été assurées par les coachs de haut niveau faisant partie de IDEA international, un organisme québécois spécial dans le renforcement des capacités des agents de l’Administration publique dans le domaine de leadership.
Les participants satisfaits
En organisant cette session de formation, le Projet PRC-GAP vise à mettre à la disposition de huit centres d’excellence des formateurs bien outillés qui devront, à leur tour, assurer des formations continues en faveur d’agents et cadres de l’Administration publique. A l’issue donc de ce séminaire, quelques participants se sont exprimés.
« Cette session de formation a modifié mes habilités en tant que formateur. Je sais désormais comment m’y prendre face à une demande faisant partie du leadership. J’ai acquis des outils », a dit Jérémie Beya, formateur au CENACOF de Kinshasa qui a suivi la formation dans la filière de leadership.
Il a demandé au Secrétariat national pour le renforcement des capacités à multiplier ce genre de formations, estimant que la formation reste la clé de développement d’un pays.
Pour sa part, Boniface Kalonji, venu du centre de l’Université officielle de Mbuji-Mayi (Kasaï Oriental), s’est dit satisfait de la formation car, à travers elle, a-t-il déclaré : « J’ai appris à concilier le leadership et le pouvoir. Le leadership et le conflit. Un leader est celui qui sait, entre autres, écouter son les autres ».
« Je suis prête pour former les agents de l’administration publique », a, pour sa part, fait savoir Horty Jarumb, formatrice venue du Centre de formation de Salama au Katanga. Elle a suivi la formation dans le domaine de nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Cultiver le sens de l’excellence
Une chose est sûre : les 60 formateur sdes centres d’excellence dispose d’outils capables de former les autres. Tous les experts de l’IDEA peuvent s’en prévaloir. C’est le cas de Mme Rose Ndayishimiye et André Legros qui ont tous deux salué le niveau élevé des personnes qu’ils ont formées.
Clôturant la session de formation, la vice-ministre du Plan et Révolution de la modernité, Lisette Ngalamulume, a exhorté les participants à cultiver le sens de l’excellence, vertu indispensable pour relever les défis auxquels est confrontée l’Administration publique.
Cette session de formation n’est pas la dernière, a fait savoir le coordonnateur national du Projet PRC-GAP, Gaspard Safari. Pour lui, la crème de 60 formateurs dont les capacités ont été renforcées, constitue « le bataillon sur lequel le gouvernement peut compter pour la modernisation de l’Administration publique ».