Propos de Joseph Kabila : André Lite éclabousse la Dynamique de l’opposition

Mardi 9 août 2016 - 09:18
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Dur, Me André Lite a été trop dur envers la Dynamique de l’opposition qu’il assimile à un groupe de rétrogrades, de nostalgiques du passé mobutien qui ne jurent que par le chaos. Le secrétaire général adjoint de la Convention des congolais unis rappelle que le chef de l’état, en tant que garant du bon fonctionnement des institutions, a l’obligation de fixer l’opinion sur le processus électoral. Et donc, on ne peut pas lui attribuer la qualité d’organisateur élections. Le juriste pense que cette frange de l’opposition fait fausse route. Pourtant, dit-il, le président Kabila en répondant à la question d’un journaliste ougandais, a bien fait de recadrer les choses, en signifiant que ce n’est pas lui qui organise les élections. ‘‘There is an perception’’, c’est une perception. Bonne manière, selon lui, de dire au journaliste comme à ceux de membres de la Dynamique, qui pensent que c’est le président de la république, qui a le pouvoir d’organiser les élections. Me Lite suppose peut-être que les membres de la Dynamique ont eu un problème de traduction d’anglais au français. Là où Joseph Kabila a été clair, eux, déforment ses propos. Le bras-droit de Mende insiste que constitutionnellement le président de la république n’est pas compétent pour organiser les élections. ‘‘Il n’y a que ces messieurs de la Dynamique qui cherchent à lui attribuer le pouvoir qu’il n’en a pas’’, vocifère André Lite qui ne trouve aucun inconvénient que le président Kabila relaye les communications de la Ceni. ‘‘Lorsque le président dit que je serai le premier à vous dire une fois que la Ceni aura publié son calendrier, qui ne peut intervenir qu’au terme de l’opération d’enrôlement des électeurs, il n’a fait autre chose que relayer les différentes communication de la Ceni faites aussi bien à l’attention de la majorité présidentielle que de l’opposition’’, explique-t-il. Le SGA de la CCU s’étonne parfois des prises de position de ce groupe des radicaux. Quand le chef ne parle pas, ils se plaignent maintenant qu’il parle, on le dénonce. Drôle de manière de procéder pour une opposition inconstante qui prétend diriger le pays demain. Au sujet de s’exprimer sur cette question d’intérêt capital à l’étranger, Me Lite considère que la Dynamique de l’opposition traverse un trou d’air politique. A Genval, ils ont parlé du pays. Et qu’on ce que dirait des propos qu’ils ont tenus à Bruxelles. Bruxelles, Genval, c’est au Congo ou à l’étranger. Les donneurs de leçon de la dernière heure perdent souvent leur latin. Ils oublient, assure-t-il, que bien avant l’Ouganda, le président Kabila a tenu les mêmes propos à Kalemie, à Kindu, à Kananga et même à Kasindi à son retour d’Ouganda et dimanche à Beni lors de sa rencontre avec le forces vives. Le lieu importe peu, ajoute l’éloquent Lite, parce que l’essentiel, dit-il, c’est la détermination qu’affiche le président Kabila pour organiser les élections. Il dénonce la démagogie et la volonté de nuire. De toutes les façons, Me André Lite martèle que le président Kabila est libre de s’exprimer comme tout citoyen congolais. D’ailleurs, il prévient qu’il n’y aura pas vacance de pouvoir après le 19 décembre 2016. Il demande aux prédicateurs du chaos de se tranquilliser. Le 19 septembre, il n’y aura rien comme aussi le 19 décembre. L’Etat n’est pas mort comme ils le pensent bien. L’homme se moque même du préavis d’Etienne Tshisekedi qu’il considère comme un pétard mouillé. D’après lui, ne peut donner un préavis qu’un propriétaire. S’il faut parler en termes de la loi congolaise, cela est prévu à l’article 14 de la loi du 20 juillet 1973 communément appelée loi Bakajika. ‘‘Au terme de cette loi, est-ce-que Tshisekedi est-il devenu le propriétaire d’un lieu qu’on appelle Congo’’, s’est interrogé le proche de Mende qui appelle le président de l’Udps à la modestie. Sinon, Me Lite pense que le sphinx de Limete aime bien affoler le cinéma dont le monde entier connait les mérites. Peut-être dans ce rôle, le vieux peut se nourrir des rêves, dit-il. Mais entre le rêve et la réalité, le secrétaire général adjoint de la Convention des congolais unis pense qu’il y a un grand pas à franchir. Pour lui, la cour constitutionnelle a déjà tranché sur cette question de vacance de pouvoir au sommet de l’état. ‘‘Là où c’est clair, on n’a pas besoin d’interpréter la loi, c’est un principe de droit’’, explique-t-il. Donc, le président Kabila reste en fonction jusqu’à l’installation du nouveau président élu. En Côte-D’ivoire, argumente Me Lite, le même conseil de sécurité dont se réfère toute l’opposition aujourd’hui, avait ordonné au président Laurent Gbagbo fin mandat, de rester en fonction jusqu’à l’élection du nouveau président élu. Jurisprudence ou pas, Il avertit qu’aucune imposition ne passera pas. La seule solution qu’il propose à l’opposition, c’est d’intégrer la dynamique du dialogue. Me Lite croit fermement qu’il est possible aux congolais de se parler. Et c’est à partir du dialogue qu’il y aura des solutions à nos problèmes. Kodjo n’est pas médiateur mais il n’est qu’un simple facilitateur. Le dialogue n’a pas encore commencé pour prétendre évoquer déjà de blocage. Le cadre CCU estime qu’avec peu de volonté, tout peut bien marcher. Mais aux prophètes de malheur qui espèrent voir le sang des innocents congolais couler pour assouvir leurs ambitions politiques inavouées, André Lite rappelle que la révolution bouffe souvent ses propres enfants. Et donc, il faut éviter au peuple congolais la violence là où tout peut se régler par la discussion, conclut Me André Lite.