RDC : Aubin Minaku plaide pour un débat « sans tabou » sur le calendrier global de la CENI

Mercredi 18 mars 2015 - 08:32

Le président de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo (RDC), Aubin Minaku, a plaidé lundi 16 mars 2015 à Kinshasa pour un débat « sans tabou » envisagé sur la mise en œuvre réaliste du calendrier électoral global rendu public le 12 février dernier par la Commission nationale électorale indépendante (CENI).

« Il va sans dire que l’Assemblée nationale n’a pas le pouvoir de décréter un calendrier électoral, nonobstant le fait qu’elle peut débattre de toute question sans tabou et formuler des recommandations », a déclaré le speaker de la Chambre basse du parlement , le même jour à l’ouverture de la session ordinaire de mars 2015.

Il a convié les députés de la Majorité et de l’Opposition à user de leur pouvoir «de s’interroger et d’interroger le gouvernement quant à une mise en œuvre réaliste et sûre du calendrier électoral ».

Un dialogue autour du calendrier électoral

Aubin Minaku entend « autoriser un dialogue parmi les membres de la représentation nationale autour de ce calendrier dans le respect des prérogatives de la Chambre basse et celles d’autres institutions dont la CENI, qui a seule la compétence d’assurer la régularité du processus électoral et référendaire ».

Il a par ailleurs jugé « impérieux » de respecter l’indépendance de la CENI dans le cadre de ce processus électoral.

Le président de l’Assemblée nationale a notamment interpellé les élus du peuple sur le fait que « les périodes pré-électorale, électorale et postélectorale ne doivent pas devenir des moments de diriger des invectives entre acteurs politiques, de travailler pour le déchirement de l’unité nationale en opposant une partie du peuple contre une autre, ou d’appeler au boycott des élections pour des raisons avouées ou inavouées ».

« Organiser les élections, c’est le signe éloquent de la vivacité démocratique dans un pays. C’est un rassemblement républicain où tout citoyen peut présenter sa candidature, sans discrimination quelconque », a rassuré Aubin Minaku.