RDC - Cléophas B. Maluwa : « La situation politique nécessite absolument une alternance gouvernementale issue du débat politique entre les forces politiques et civiles »

Jeudi 16 juin 2016 - 06:52
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Entre le dernier arrêt de la Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo (RDC) et les conclusions du conclave de l’Opposition à Bruxelles, c’est l’avenir de la République qui est en jeu. Pour la plateforme politique, « Tous pour le Congo », un dialogue bien défini avec des objectifs précis s’impose pour épargner la RDC d’un chaos généralisé. Son président, Me Cléophas B. Maluwa, ne manque pas d’arguments pour convaincre. Dans différents cercles politiques, on s’active pour trouver la voie idéale à suivre. Objectif : éviter à ce que la RDC sombre dans un chaos généralisé. « Tous pour le Congo », une plate-forme politique qui se positionne au centre, pense qu’un dialogue clairement défini est le passage obligé pour éviter une inertie démocratique en RDC, sans toutefois énerver la Constitution dans ses principes les plus tangibles. Au moment où le Parlement clos aujourd’hui mercredi 15 juin sa session ordinaire de mars, la scène politique est en pleine ébullition. En effet, les dernières recommandations issues, sous l’égide d’Etienne Tshisekedi, de la conférence des forces politiques et sociales acquises au changement, dit Conférence de Genval, ville près de Bruxelles, ont remis la politique au-devant de l’actualité. Les promptes réactions de la Majorité présidentielle ont révélé la grande portée de l’unité qui s’est créée au sein de l’Opposition. Si à Bruxelles, les opposants à la conférence de Genval – du nom de la ville qui a abrité ces assises – ont évité de faire allusion, dans leur rapport final, au dialogue tel que le propose le chef de l’Etat, Joseph Kabila, dans la classe politique, les avis sont partagés. Pour « Tous pour le Congo », une plate-forme politique qui se positionne au centre, le moment est venu de « tenir au respect- de la Charte internationale et africaine des droits de l’Homme et des peuples, tout en privilégiant le respect des dispositions de la Constitution de la République démocratique du Congo ». Elle s’est, dès lors, assigné comme mission de « réveiller les consciences de tous les citoyens contre les antivaleurs et l’expansion des mentalités qui ne reflètent pas la dignité d’un grand pays comme le nôtre ». LES CONVICTIONS DE ME MALUWA Dans un entretien avec la presse, Me Cléophas B. Maluwa, président national de la plateforme « Tous pour le Congo », s’en tient à la tenue du dialogue national inclusif devant déboucher, selon lui, sur une transition en vue de la tenue des élections apaisées dans un délai consensuel : « La situation politique qui prévaut actuellement en RDC nécessite absolument une alternance gouvernementale issue du débat politique entre les forces politiques et civiles aspirant à gouverner au respect des normes démocratiques. C’est une condition de l’équilibre démocratique ». A son avis, la voie à suivre est celle d’« échanger des arguments,  tenter de convaincre ou accepter d’évoluer, prendre en considération une vision constructive différente ». Alors que les nuages semblent se dissiper sur la voie de la convocation du dialogue politique, Me Maluwa convie les acteurs politiques chacun à mettre de l’eau dans son vin pour l’aboutissement harmonieux du processus électoral finissant. Préoccupée par la dégradation de l’environnement politique et sécuritaire en RDC, la plateforme « Tous pour le Congo » invite, par conséquent, « toutes les forces vives d’œuvrer pour la valorisation des critères de moralité pour l’émergence d’un Congo plus juste, plus viable, plus équitable et prospère ». Prenant en compte les nombreuses pesanteurs budgétaires, politique, de sécurisation et autres qui jalonnent la mise en œuvre du processus électoral en cours, cette plateforme politique réaffirme : « L’acceptation du principe de la tenue du dialogue et de l’obtention d’un consensus autour des modalités appropriées pour que les uns et les autres se rencontrent et se concertent en vue d’accorder leurs vues autour des questions fondamentales qui divisent les Congolais ». Vu sous cet angle, « Tous pour le Congo » pense que « pour éviter l’inertie démocratique ainsi que le blocage du processus électoral, il est souhaitable de revenir à nos us et coutumes africaines, celles de privilégier le débat, c’est-à-dire se mettre autour de la table où se joue le rôle du sort de l’avenir du pays de manière collégiale ». A ce propos, « Tous pour le Congo » rappelle que c’est le moment de « construire une société dont les fondements sont marqués par le respect des droits fondamentaux du citoyen telles que consacrés universellement et confirmées par notre Constitution mettant à l’avant-plan la crainte de Dieu, pour l’émergence et la stabilité du Congo ».