Dans un point de presse tenu mardi 13 septembre à Goma, le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, a proposé au Parlement et au Gouvernement de la RDC de suspendre le moratoire demandant la non-exécution de la peine de mort.
« Nous avons estimé recommander ce qui suit : Au Parlement et au Gouvernement de la RDC, de suspendre, pour une durée de deux ans, le moratoire à l’exécution de la peine de mort, le temps que les services de défense et de sécurité maitrisent la situation sécuritaire », a estimé M. Paluku.
D’après lui, malgré les leçons tirées de l’expérience infructueuse des amnisties, des mesures de grâce et des engagements pris à travers différents accords politiques pour élaguer la crise politico-sécuritaire dans l’Est du pays, l’insécurité se vit toujours.
Le gouverneur du Nord-Kivu fustige le comportement de certains individus qui ont « la facilité d’ôter la vie à des personnes innocentes », à l’instar des massacres de Beni.
En réaction à cette proposition de Julien Paluku, l’Association des volontaires du Congo (ASVOCO), une ONG de défense des droits de l’homme indique que la vie humaine est « sacrée».
Selon son président, Dufina Tabu Mwenebatenge, personne ne peut se permettre de sanctionner le condamné à mort par son exécution.
C’est le 10 décembre 1999 que le feu Laurent-Désiré Kabila, ancien président de la RDC, avait décrété un moratoire sur l’application de la peine de mort.
Mais ce moratoire a été levé le 23 septembre 2002 par le gouvernement, justifiant sa décision par l’augmentation de l’insécurité dans le pays.